"C'est l'un des musées sur l'art moderne et l'art contemporain le plus étonnant au monde". Sur Europe 1, lundi, Daniel Buren, artiste plasticien a rappelé combien, selon lui, le Centre Pompidou, qui fête cette année ses 40 ans, est un musée "remarquable" et "classique".
"Une révolution technique". Le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, également appelé Beaubourg, a été inauguré le 2 février 1977. Le président Georges Pompidou avait initié ce projet de musée entièrement dédié à l'art contemporain, mais sa construction a été achevée après la mort du président. "Il a été le premier grand musée qui a ouvert la porte à une révolution technique, la prolifération des musées dans le monde entier", affirme Daniel Buren. "Il a permis le démarrage des implications très fortes sur la création vivante. Jamais aucun artiste n'a eu autant de possibilités de pouvoir présenter son travail dans des lieux faits pour les œuvres. Beaubourg a été le tout premier en 1977 a ouvrir cette voie."
"Les œuvres qui ouvrent le débat ont un avantage". A ses débuts, le musée a suscité de vives critiques. Dès 1977, ses détracteurs accusent le centre Pompidou d'être "une raffinerie au milieu de la ville". "Je pense qu'il est normal que l'on puisse réagir à une chose nouvelle, en architecture ou dans le domaine des arts visuels. L'ouverture du débat est très intéressante. Des œuvres inodores ou insignifiantes n'ouvrent jamais de débat. Les œuvres qui ouvrent le débat ont déjà un avantage. Cela permet de défendre des idées et d'attaquer d'autres idées", pointe l'artiste. "C'est la vie culturelle telle qu'elle m'intéresse".