Dans une ambiance tamisée, canapés en velours, verres de vin à portée de main… Bienvenue dans le salon chaleureux de l’actrice et réalisatrice, mais ce soir chanteuse lyrique, Agnès Jaoui. Musiciens et chanteurs sont réunis autour de sa figure solaire et sa voix de soprano. Agnès Jaoui a été formée adolescente au chant lyrique. "Avant j’avais un peu de scrupule car ce n’est pas mon métier principal et je sais quel sacerdoce c’est pour les chanteurs lyriques pour lesquels je voue une admiration, mais aujourd’hui je suis moins gênée et je propose un spectacle avec des genres de musiques mélangés…", confie-t-elle.
En effet, Agnès Jaoui a opté pour une programmation éclectique, permise aussi par ce style "apéro à la maison" où tout le monde se retrouve à fredonner du Purcell mais aussi des mélodies latines soutenues par un orchestre argentin "Carabanchel" et un ensemble classique – celui d’Agnès Jaoui – "Canto Allegre".
Casser le "sérieux" du classique
Entre chaque air, Agnès Jaoui s’adresse au public, expliquant les tourments des airs, les intrigues, l’histoire : "Je trouve souvent que dans la musique classique, il y a un sérieux, des codes, on ne sait jamais quand applaudir par exemple et cela peut provoquer un éloignement entre un public et la beauté de cette musique", explique Agnès Jaoui. "J’adorais, plus jeune, voir des répétitions de chanteurs lyriques, sans les costumes, ça cassait ce côté sérieux !"
En communion avec son public
Sur scène, cette chaleur irradie le public que l’on sent un peu frustré de ne pas se joindre aux danses improvisées de la scène. Mais Agnès Jaoui sait se montrer généreuse et décontractée et appelle le public à se lever et à danser. Plus de quatrième mur, l’alchimie opère, les voix s’élèvent sans avoir peur de déranger les voisins.
À voir jusqu'au 17 octobre au théâtre de l’Atelier à Paris et ensuite en tournée.