L'album original Ziggy Stardust de David Bowie, la célèbre chanson du Magicien d'Oz et le premier opus de N.W.A, emblème du gangsta rap, vont à leur tour entrer aux archives de la vénérable bibliothèque du Congrès américain.
La plus grande bibliothèque du monde a sélectionné 25 nouveaux enregistrements mercredi pour ses archives où sont préservées pour la postérités les copies originales d'oeuvre musicales mais aussi d'émissions de radio ou de télévision, ayant marqué l'histoire.
N.W.A, le "coup de tonnerre socio-politique". Sous son imposante coupole ornée de dorures et vitraux entrera ainsi l'album des rappeurs de Los Angeles N.W.A, Straight Outta Compton, qui avait à sa sortie en 1988 donné un nouveau souffle dans la musique américaine tout en provoquant une vague d'indignation avec ses paroles attaquant avec virulence la police.
Cet album "a marqué non seulement un bouleversement radical dans le rap, passant d'une sensibilité de la côte Est à celle de la côte Ouest américaine, mais représente aussi un coup de tonnerre socio-politique ayant traversé l'éventail de la culture", salue la bibliothèque du Congrès dans un communiqué.
Judy Garland et Le Magicien d'Oz. Dans un tout autre genre, la version datant de 1939 de la chanson Over the Rainbow, immortalisée par Judy Garland dans le film Le Magicien d'Oz, a également été sélectionnée. La bibliothèque a aussi choisi l'album The Wiz, une version de 1975 de cette histoire pour enfants, cette fois jouée par une troupe en majorité noire-américaine.
The Rise and Fall of Ziggy Stardust. Le Britannique David Bowie fait également son entrée dans ces prestigieuses archives qui concentrent pourtant essentiellement des enregistrements américains, avec The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, album conceptuel mythique sorti en 1972.
"La musique américaine forme l'essentiel de la musique populaire". Bande son emblématique de l'Amérique, le morceau American Pie, remis au goût du jour dans le monde entier par Madonna en 2000, entre aussi dans les archives sous sa version originale folk rock par Don McLean, sortie en 1971 et qui revenait sur l'agitation des années 1960 avec une touche de nostalgie pour la disparition de grands noms de la musique.
Le musicien aujourd'hui âgé de 71 ans s'est dit "fier d'être un artiste américain qui a représenté son pays dans le monde pendant près de cinquante ans". "L'Amérique compte sur un vaste héritage musical, divers et profond", a-t-il souligné, avant d'ajouter: "À de rares exceptions près, la musique américaine forme l'essentiel de la musique populaire."