"Je serais incapable de dire qui est mon public." Réalisant son "rêve depuis des années", le chanteur Hervé était mardi soir en concert aux Vieilles Charrues. L'un des premières occasions pour lui de découvrir son public, après avoir été révélé au plus grand nombre via le clip de sa chanson Si bien du mal, publié fin mars 2020, à une époque où il faisait des crêpes dans la cuisine de son père, en Bretagne. Et s'il a toujours du mal aujourd'hui à dire qui l'écoute, c'est que son public est éclectique.
Au micro d'Emilie Mazoyer, Hervé explique à quoi ressemble les fans qui viennent lui parler dans la rue, dans le train ou après les concerts. "Ce qui est génial, c'est que ça va d'enfants qui viennent, trop kikis, avec des dessins en me disant "Les crêpes, les crêpes, les crêpes !", à des punks de 65 ou 70 ans, qui écoutaient les Clash et qui captent la musique que je fais et mes références", s'émerveille-t-il. "Donc il y a de tout. C'était vraiment un rêve pour moi de voir les kids comme les anciens aimer ma musique."
"Je ne voulais pas que ma musique soit un truc hyper élitiste à la con"
Parler à toutes les générations était d'ailleurs l'un des objectifs d'Hervé lorsqu'il a composé son album Hyper. "J'ai produit tout l'album dans ma chambre. Et, à ce moment-là, j'avais ce rêve d'intemporalité, de noblesse dans les instruments, d'avoir des sons un peu référencés, mais qui puisse éventuellement toucher tout le monde", détaille-t-il. "Je ne voulais pas que ma musique soit un truc hyper élitiste à la con, ni un truc de fête foraine."
"Je viens d'un milieu assez populaire, donc j'aime aussi des chansons mainstream", complète celui qui a écrit pour Johnny Hallyday. Hervé a aussi profité du festival carhaisien pour rendre hommage à la musique traditionnelle et populaire de sa région, faisant monter sur scène le bagad (un orchestre traditionnel breton) de son père en début et en fin de concert. Un hommage évidemment apprécié par le public breton.