Le Premier ministre Édouard Philippe a assuré jeudi qu'il irait voir J'accuse de Roman Polanski, parce qu'il s'agit apparemment d'"un bon film", à rebours de plusieurs ministres qui ont annoncé qu'ils n'iraient pas. "Je ne l'ai pas encore vu mais je vais aller le voir avec mes enfants", parce que "c'est un sujet qui me passionne depuis très longtemps et parce que ceux qui l'ont vu m'ont dit que c'était un bon film", a-t-il affirmé sur France Inter.
Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski est au cœur du nouvelle affaire d'accusation de viol. Pour cela, plusieurs personnalités de la classe politique ont fait savoir qu'elles n'iraient pas voir le film. J'accuse, mercredi 13 novembre, a pris la tête du box-office français avec plus de 500.000 spectateurs pour sa première semaine en salle.
Sibeth Ndiaye et Marlène Schiappa, elles, n'iront pas
Ces derniers jours la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye et la secrétaire d'État Marlène Schiappa avaient assuré qu'elles n'iraient pas voir le film, sans pour autant appeler au boycott. Ces ministres "ont le droit, je ne vais pas dire à aux membres du gouvernement : vous allez voir ce film, vous n'allez pas voir ce film, mais enfin, dans quel monde vit-on ?" a-t-il répondu.
Invitée sur Europe 1 mercredi, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France - région qui a financé le film -, a déclaré : "Si c'était à refaire, je ne financerais pas ce film". "J'ai été bouleversée par le témoignage de la femme qui a accusé Roman Polanski de viol. Même si la présomption d'innocence doit jouer, je dois vous avouer que si c'était à refaire, je ne financerais pas ce film", a dit Valérie Pécresse.