Après dix collections dévoilées à Paris, le jeune couturier français Etienne Deroeux, au regard perçant, a décidé de se déplacer à New York, où il avait commencé sa carrière, en tant qu'assistant de l'Américain Matthew Ames. "C'est un truc que j'ai en tête depuis très longtemps, de ramener la collection ici, tout en gardant beaucoup de choses en Europe, créer un pont entre les deux villes", a-t-il expliqué à l'AFP.
Il reste ainsi adepte du Made in France, dans la mesure des moyens d'une petite maison de couture. Adepte du sportswear depuis le lancement de sa marque, il y a cinq ans, Etienne Deroeux cite les exemple des deux grandes référence françaises du genre, Lacoste et, avant lui, Jean Patou. "Ils ont toujours construit leur marché, leur marque sur les deux villes en même temps", dit-il.
Avant même cette arrivée à New York, le marché américain était déjà le plus important de sa marque. Traverser l'Atlantique signifie, dans l'immédiat, renoncer à montrer ses collections à Paris. "Je sais qu'on est là, à mon avis pour au moins deux ou trois saisons", explique le jeune homme. La nouvelle collection, présentée samedi à New York, a été fortement inspirée par la métropole. Pour Etienne Deroeux, la ville "fait exception" à la tendance générale, qui incite le monde à "se refermer sur lui-même".