"Une édition héroïque" vient de s’achever. Tels sont les mots d’Olivier Py, le directeur du festival d’Avignon, à propos de l’édition de 2021. Le rideau s’est baissé dimanche soir sur les dernières représentations, au terme de trois semaines marquées par les retrouvailles entre le théâtre, les comédiens et le public. Des visiteurs au rendez-vous dans la cité des Papes, avec plus de 100.000 spectateurs pour 45 pièces. Olivier Py était l’invité lundi de la matinale d’Europe 1 pour dresser le bilan de cette édition.
"On applaudissait la renaissance du festival"
"De l’accueil en passant par la technique, ça a été une édition très compliquée", confie Olivier Py au micro d’Europe 1. Il a constamment fallu s'adapter aux normes sanitaires. D'abord, celle des jauges imposées et des masques obligatoires. Et puis, au dernier moment, depuis le 21 juillet, les salles de plus de 50 places ont dû s’équiper de lecteur de QR code pour contrôler le pass sanitaire. Le directeur du célèbre festival de théâtre l’assure : "Tout le monde a dû faire un effort supplémentaire."
Cette édition marquée par le retour du sixième art dans la cité des Papes était "extrêmement émouvante", selon Olivier Py. "Le festival s'ouvre avec les célèbres trompettes de Maurice Jarre. Dès qu'elles ont résonné le premier soir, le public a unanimement applaudi. Ça veut dire quoi ? On applaudissait la renaissance du festival peut être, au-delà du festival, l'espoir de retourner très vite à une vie normale", s’est-il émerveillé.
Plus de 100.000 spectateurs
Et les spectateurs n’ont pas déserté Avignon pour cette reprise. Plus de 100.000 festivaliers étaient présents, sans compter les 20.000 entrées gratuites, soit presque autant qu’en 2019, l'édition de 2020 ayant été annulée. Le plus gros succès : La Cerisaie, une pièce d’Anton Tchekhov mise en scène par le portugais Tiago Rodrigues et avec, en tête d’affiche, Isabelle Huppert.
C’est d'ailleurs Tiago Rodrigues qui succèdera à Olivier Py en septembre 2022 à la tête du festival. Pour l’actuel directeur du festival d’Avignon, "Tiago Rodrigues est un homme extraordinaire qui a fait du Théâtre national de Lisbonne un phare de la vie du spectacle en Europe". "C'est un très bon choix. C'est très heureux pour le festival", conclut Olivier Py.
Pour les amateurs de théâtre, déjà nostalgique, cette édition n’est pas totalement terminée. Les trois coups retentiront jusqu’au 31 juillet dans les salles des théâtres privés de la cité des Papes, qui sont toujours en plein Festival Off.