"C'est ici que se situe la grande scène normalement..." Kevin Rayés et l'équipe du festival reggae No Logo, qui d'ordinaire se déroule mi-août près de Saint-Malo en Bretagne, veulent organiser des concerts-tests dès le mois de mai, en public débout, malgré les préconisations du ministère de la Culture qui a annoncé jeudi la possibilité pour les festivals de se tenir, mais assis et avec une jauge de 5.000 spectateurs maximum en raison du Covid-19. Ils sont soutenus dans leur projet par le CHU de Rennes et l'École des hautes études en santé publique. Leur objectif est de permettre à 2.000 personnes d'assister aux concerts tout en restant debout.
Vérifier la circulation du virus
"C'est ici qu'on va expliquer aux gens ce qu'ils peuvent faire et ne pas faire dans le cadre d'un festival-test", précise Kévin Rayés. Un test grandeur nature : restauration, bar, camping, tout sera installé pour les 2.000 spectateurs. L'objectif est de vérifier la circulation du Covid-19 en mode concert en plein air.
"En ce moment il y a à peu près 5% des gens qui pourraient se contaminer. Donc, si parmi les gens qui ont été aux concerts, le pourcentage de contamination est autour de 5%, on pourra considérer que le risque est négligeable", estime le professeur Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes, qui est partenaire de l'opération.
Tests obligatoires
Un test PCR négatif à l'entrée puis 3 tests à J+1, +8 et +15 seront obligatoires pour assister aux concerts, debout, et non assis comme le demandent les directives du ministère de la culture. "J'ai du mal à visualiser 5.000 personnes en rang d'oignon sur des chaises", justifie Kévin Rayès, pour qui le challenge paraît relevable en plein air et en respectant certaines consignes.
Et si le projet est validé, avec PierpolJak en tête d'affiche probable, les résultats de ces concerts tests pourraient être connus dès le mois de juin.