Fleur Pellerin décide l'interdiction aux mineurs du film "Salafistes"

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La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a décidé d'interdire le film "Salafistes" aux moins de 18 ans. © PATRICK KOVARIK / AFP
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Grégoire Martinez , modifié à
CINÉMA - La ministre de la Culture a annoncé mercredi au journal Le Monde l'interdiction du controversé film Salafistes aux moins de 18 ans.

Fleur Pellerin a annoncé mercredi midi dans une interview accordée au journal Le Monde l'interdiction aux mineurs du film Salafistes. Les réalisateurs du film, François Margolin et Lemine Ould Salem, avaient "présenté mardi une nouvelle version du film à la commission de classification des œuvres du Centre national du cinéma (CNC) et demandé à nouveau un visa" pour ce film, dont la sortie en salles était prévue mercredi matin, a indiqué le ministère.

Des images sans commentaires. "Compte tenu du parti pris de diffuser sans commentaires des scènes et des discours d'une extrême violence, j'ai décidé de suivre l'avis de la commission (de classification des œuvres cinématographiques)", a indiqué la ministre dans un communiqué. "En tant que ministre de la Culture et de la Communication, mon rôle lors de la délivrance du visa d’exploitation de toute œuvre cinématographique est de respecter le travail de l’auteur qui est le seul responsable de son œuvre, tout en ayant à chaque fois à l’esprit la nécessaire protection de la jeunesse" a-t-elle également expliquée pour justifier la décision.

Discours anti-occidentaux. Dans son avis, la commission expliquait que le film "ne permet pas de façon claire de faire la critique des discours violemment anti-occidentaux, anti démocratique de légitimation d’actes terroristes, d’appels au meurtre d’infidèles présentés comme juifs et chrétiens, qui y sont tenus". 

Pas de diffusion sur France 3. Outre son interdiction au moins de 18 ans, le film sera également diffusé avec l'avertissement suivant : "ce film contient des propos et des images extrêmement violents et intolérables, susceptibles de heurter le public". Plus tôt dans la journée, France 3 avait annoncé qu'elle ne diffuserait pas le documentaire.