Franck Dubosc et Emmanuelle Devos sont à l'affiche de "Noël Joyeux", une comédie familiale pleine d'humour et de tendresse. Pour Europe1.fr, les deux acteurs se confient sur le tournage aux côtés de Danièle Lebrun et Danielle Fichaud (vue dans l'excellent "Aline" de Valérie Lemercier), et se remémorent leurs meilleurs et pires souvenirs de Noël.
Dans Noël Joyeux, en salles ce mercredi 6 décembre, Franck Dubosc et Emmanuelle Devos sont Vincent et Béatrice, un couple qui fête tous les ans Noël en famille, entouré des enfants et des petits-enfants. Oui mais voilà, cette année, rien ne se passe comme prévu : lâchés à la dernière minute par leurs enfants, Vincent et Béatrice se retrouvent en tête à tête face à leur dinde le 24 au soir...
Alors que Béatrice se réjouit de ne pas avoir à passer des heures en cuisine et servir tout le monde, son époux, lui, tire la gueule. Pour lui, Noël en famille, c'est sacré ! Vincent a donc la merveilleuse idée d'aller chercher deux grands-mères dans un Ehpad pour passer le réveillon... Et c'est là que les choses se corsent... Car les mamies vont leur gâcher la fête. Comment Franck Dubosc et Emmanuelle Devos se sont-ils préparés pour cette comédie pétillante ? Quels sont leurs propres souvenirs de Noël ? Les deux comédiens ont répondu à toutes nos questions. Interview.
Est-ce que vous vous étiez déjà imaginés jouer dans film de Noël ?
Franck Dubosc : Votre question est marrante parce que je découvre que le film de Noël est un genre à part entière. C'est très agréable de tourner un film de Noël parce que le décor est très agréable tous les jours.
Emmanuelle Devos : Ah mais j'ai déjà joué dans un film de Noël ! C'était Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin mais bon, ce n'était pas une comédie.
Est-ce que vous êtes adeptes des films de Noël ?
Emmanuelle Devos : Pas spécialement mais les Anglais sont très forts dans ce genre. Personnellement, j'adore Love Actually.
Franck Dubosc : Alors, je ne regarde pas vraiment les téléfilms de Noël car ce n'est pas mon truc. Mais les films dans lesquels il y a Noël à New York, j'adore ! Ça donne l'image d'un Noël qu'on aime, un peu cliché et c'est agréable à regarder quand il fait froid dehors et chaud dedans.
Comment s'est passé le tournage de Noël Joyeux ?
Emmanuelle Devos : Une catastrophe, un véritable cauchemar (Rires)... Non, ça s'est très bien passé mais quand on tourne des comédies, on ne se marre pas.
Franck Dubosc : Effectivement, une comédie, c'est très sérieux à faire. On pourrait plus avoir envie de rire sur des choses très sérieuses pour relâcher la pression alors que la comédie demande une grande précision.
Emmanuelle Devos : Après, Franck m'a fait rire mais plus en dehors de heures de travail, à la pause déjeuner par exemple.
Emmanuelle Devos, vous avez déclaré que vous aviez désormais envie de faire rire au cinéma. Pari réussi ?
Emmanuelle Devos : C'est vrai que j'avais envie d'aller vers des choses plus légères et plus caustiques. Mon appel a visiblement été entendu (Rires).
Jouer dans une comédie, ça met la pression ?
Emmanuelle Devos : C'est vrai que le travail est totalement différent. Je trouve que ça demande une concentration infinie. Là, il faut tout prendre au premier degré et ne jamais juger la situation qui peut paraître absurde. C'est une gymnastique que je trouve hyper intéressante.
Qu'est-ce que vous avez aimé dans vos personnages ?
Franck Dubosc : J'adore le côté catho et très vieille France de Vincent. Moi, ça me fait sourire parce que je ne suis pas du tout comme ça. Et j'ai apprécié le fait que Vincent ne soit pas là pour faire rire. Il est ancré dans sa réalité. Je vois très bien ce genre de personnes exister.
Emmanuelle Devos : Béatrice a un franc-parler phénoménal. C'est drôle parce qu'elle est sans filtre et elle a un petit côté pince-sans-rire.
Dans le film, Vincent et Béatrice fêtent Noël avec deux personnes âgées, que Vincent est allé chercher dans un Ehpad. Vous pourriez le faire ?
Franck Dubosc : J'y ai pensé plusieurs fois, mais je ne l'ai jamais fait. C'est comme tout le monde, on pense à beaucoup de choses mais on ne le fait jamais vraiment. Moi, j'aurais malgré tout peur qu'une personne qu'on aille chercher devienne le centre d'attention de la soirée, et qu'il y ait une forme de curiosité. C'est très dur d'inscrire dans une famille quelqu'un qui n'en a jamais fait partie. Donc je pense que ce ne serait pas forcément une bonne idée... Autant le faire pour un dîner normal !
Vincent et Béatrice fêtent Noël avec ces deux personnes âgées parce qu'ils se font planter par leurs enfants. C'est ça ou il doivent passer le réveillon en tête à tête. Est-ce que vous aimeriez vous retrouver uniquement avec votre conjoint(e) le 24 au soir ?
Emmanuelle Devos : Je suis comme Béatrice donc ça m'irait très bien ! D'ailleurs, ça m'est déjà arrivé car j'ai des fils qui sont grands maintenant et qui ne passent pas forcément Noël avec nous. Je trouve que Noël sans la famille n'a pas un intérêt majeur mais ça peut être sympa de se faire un petit dîner connoté Noël avec son partenaire.
Franck Dubosc : Et bien moi aussi j'adorerais ça ! Je vais peut-être venir avec vous cette année (Rires). Je ne suis pas comme mon personnage pour qui Noël en famille, c'est sacré. J'ai deux enfants qui sont jeunes donc forcément je le fête avec eux. Mais j'ai déjà passé des Noël sans famille, des Noël à deux, en amoureux, et je trouve ça très bien. Ce n'est pas le cas de ma femme, qui est très famille. Plus il y a du monde, plus elle est contente. Moi, ce n'est pas mon truc. Je préfère faire un bon petit feu de cheminée avec, comme disait Emmanuelle, un petit dîner connoté Noël. Hélas, il faut que j'attende que les enfants soient plus grands (Rires).
Parce que fêter Noël avec toute la famille est angoissant pour vous, Franck ?
Franck Dubosc : Parce que fêter Noël à deux, ce sont des économies (Rires) !
Emmanuelle Devos : Et ce sont surtout des ennuis en moins ! J'ai une famille recomposée et ça peut devenir très chaud quand on commence à parler des cadeaux. Il ne faut pas oublier qu'il peut y avoir des petites tensions autour de Noël et le film le montre très bien d'ailleurs.
Franck Dubosc : C'est vrai qu'il y a cette phrase qu'on entend toujours dans les soirées de Noël : "On n'avait pas dit pas de cadeaux !". Et il y a toujours ceux qui font des cadeaux et qui gênent ceux qui ont respecté la consigne avec beaucoup de plaisir (Rires).
Quel est le pire cadeau que vous ayez eu pour Noël ?
Franck Dubosc : Un dictionnaire... Je devais avoir dix ans et ma marraine m'avait offert un dictionnaire, que j'ai toujours d'ailleurs. Le dictionnaire, il fait mal. J'avais demandé à mes parents : "Mais pourquoi ?". Et là, quand tu as un dictionnaire en cadeau, tu ne peux plus croire au Père Noël.
Emmanuelle Devos : De mon côté c'était il n'y a pas si longtemps que ça. Les filles de la famille m'ont offert trois sacs banane. Le premier, j'étais contente. Le deuxième, je leur ai dit : "Ah, vous avez eu la même idée !". Et le troisième, voilà...
Quels cadeaux souhaitez-vous pour ce Noël ? Franck, il me semble que vous aimeriez que vos enfants lâchent leur téléphone...
Franck Dubosc : J'aimerais bien oui... Mais ils le feront parce qu'on va les cacher ! Sinon, pour ce qui est des cadeaux, a priori, si je veux vraiment quelque chose, je me l'achète (Rires).
Emmanuelle Devos : Pareil de mon côté ! Après, il y a des gens dans ma famille ou mon chéri qui trouvent des choses qui ne sont pas forcément matérielles mais symboliques et auxquelles je ne m'attends pas.
Franck Dubosc : Alors, il faut quand même faire très attention au fameux cadeau écrit dans l'enveloppe. Quand c'est écrit dans l'enveloppe, on ne l'a jamais (Rires) ! J'ai eu ça un jour avec des toilettes japonaises et bien je les attends toujours !