François Cluzet confie qu'il a réussi à réaliser ses deux rêves d'enfant : "être un acteur célèbre et être fou amoureux". A l’affiche de La mécanique de l’ombre, le comédien était l'invité de l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. Il est revenu sur son histoire d'amour avec Marie Trintignant, le décès de la comédienne et la façon dont il a traversé cette épreuve avec son fils Paul, aujourd'hui aspirant écrivain âgé de 23 ans.
"Manque de repères terrible". François Cluzet rencontre Marie Trintignant à une époque où la compétition entre acteurs fait rage. Le comédien n'en a cure et décide de "s'enfuir" avec l'actrice dans le midi. Ils y restent quatre ans, arrêtent tout. Ensemble, ils ont un enfant, Paul. Au moment de la mort de Marie, le couple est séparé, leur fils a 10 ans. "Paul n’a pas bien compris ce qui lui arrivait sur le moment. Ce qui était terrible c’est que les gamins (les quatre garçons de Marie Trintignant, ndlr) étaient élevés tous ensemble et qu’il a fallu que les pères récupèrent chacun le leur. Pour eux, cette fratrie qui a été découpée en morceaux a été un manque de repères terrible."
"Une femme libre". L'acteur remercie encore les professeurs de son fils qui l'ont accompagné dans ce drame. "Moi je n’ai pas pu faire grand-chose, si ce n’est lui dire que l’amour que j’avais pour sa mère ne m’a jamais quitté, lui dire la grande femme, la femme libre qu’elle était et c’est peut-être de ça qu’elle est morte, de la liberté qu’elle voulait avoir et que cet abruti assassin n’a pas compris, par jalousie," s'émeut l'acteur.
"Une très grande perte". "Ce n’est pas lui qui me passionne, dit-il au sujet de Bertrand Cantat, mais l’idée que Marie a été non seulement ma femme, la mère d’un de nos enfants mais aussi une femme exceptionnelle douée d’une sensibilité incroyable, qui avait une fantaisie fantastique. C’était une très grande perte pour tous ceux qui l’aimaient", dit-il, bouleversé.