François Hollande a inauguré samedi le Centre international d'art pariétal de Montignac (Dordogne) qui abrite une nouvelle réplique grandeur nature de la grotte préhistorique de Lascaux, baptisée "Lascaux-4". Arrivé aux entours de 15h, le chef de l'Etat, accompagné notamment de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a expérimenté la visite "immersive" de la reproduction de la grotte, effectuant le parcours tel qu'il sera proposé aux visiteurs à partir du 15 décembre.
"C'est plus qu'un fac-similé, c'est une oeuvre !" Entouré du président du Conseil départemental de la Dordogne, Germinal Peiro (PS), de la conservatrice du Centre, Muriel Mauriac, et du président du conseil scientifique, le paléoanthropologue Yves Coppens, François Hollande a visité les différentes salles pendant quelque 45 minutes. "C'est plus qu'un fac-similé, c'est une oeuvre !", s'est félicité le chef de l'Etat, s'informant sur la datation de la grotte (peinte il y a environ 18.000 ans), sur les techniques utilisées à l'époque et sur les technologies mises en oeuvre pour cette reproduction intégrale et à l'échelle réelle.
Full replica of the parietal masterpiece, "Lascaux 4", guided tour of an incredible re-enactment (video in French)https://t.co/vglI1c3djgpic.twitter.com/vWJ9NCjHBu
— ArtsVox (@ArtsVox1) 10 décembre 2016
Le chef de l'Etat a d'ailleurs reçu en cadeau un fac-similé d'une trentaine de centimètres reproduisant un dessin d'oiseau présent dans la Salle du puits de la grotte, une reproduction réalisée par l'équipe de l'Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP), qui a relevé le défi scientifique et artistique de reproduire intégralement le joyau préhistorique. A son arrivée, François Hollande a dévoilé une plaque, inaugurant officiellement le Centre international d'art pariétal de Montignac, situé sur le versant opposé de la colline où se trouve le grotte originelle.
Plusieurs centaines d'élus locaux étaient présents. A l'issue de la visite, le président de la République s'est entretenu, à l'abri des caméras, avec une délégation d'agriculteurs du Périgord, en présence du président du Conseil départemental. Le chef de l'Etat devait ensuite prononcer un discours devant un parterre de plus 1.500 invités. Au premier rang desquels Simon Coencas, 89 ans, dernier survivant des quatre adolescents qui avaient découvert la grotte originale le 12 septembre 1940, et des membres des familles de ces derniers.
Plusieurs centaines d'élus locaux étaient présents, dont le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset. La Région et le Département ont été les deux plus gros financeurs du budget du Centre international estimé à 57 millions d'euros (66 millions avec les équiments périphériques).