En 60 ans de carrière, Charles Aznavour a côtoyé de nombreux présidents de la République. François Hollande s’est souvenu sur Europe 1 de son voyage en Arménie avec le chanteur, lors d’une visite d’État en 2014. "Je l’avais rencontré tout au long de sa carrière et j’ai eu un voyage avec lui en 2014 à Erevan, dans le cadre d’une visite d’Etat. Il était là pour un concert, afin de chanter pour ses deux pays. Il est d’abord français mais il était d’origine arménienne et défendait la reconnaissance du génocide arménien, comme la lutte contre tous les négationnismes. Il avait toujours une pensée pour les réfugiés et n’oubliait pas l’accueil qu’il avait reçu en France", a raconté l’ancien chef de l’État, lundi soir sur Europe 1.
"Un monument d’histoire." François Hollande a également rendu hommage au chanteur, qui s’est éteint lundi à l’âge de 94 ans. "Charles Aznavour est un monument d’histoire, pas que de la chanson française mais aussi de la culture et du cinéma. Il parlait d’Edith Piaf, de Georges Brassens, ce qu’il avait fait pour et avec eux. J’étais émerveillé. J’avais le sentiment d’être privilégié et de pouvoir dire à mes proches que j’ai pu le rencontrer. Il est un monument, même pour les jeunes", a assuré l’ancien président, qui a également salué sa culture politique. "Il était très malin, très sagace, il connaissait très bien la politique nationale et internationale. C’était un atout diplomatique de l’avoir près de soi".
François Hollande a conclu en dévoilant la "sympathie", méconnue, de Charles Aznavour pour le rap. "Il avait beaucoup de sympathie pour le rap. Quand je lui parlais des nouveaux chanteurs, il me parlait de rap. Il avait cette curiosité et cette ouverture d’esprit que certains jeunes n’ont pas".