"Juger est une profession pour juges et journalistes. Je la leur laisse. Je me tiens éloigné des dénonciations et des meutes". Dans les colonnes du JDD, dimanche, Gérard Depardieu, qui publie Monstre, un recueil de courts chapitres personnels, s'exprime sur l'affaire Harvey Weinstein, le producteur hollywoodien déchu accusé par une cinquantaine de femmes de harcèlement, abus sexuels et viols.
"J'ai de l'admiration pour le courage des femmes". S'il prétend ne pas vouloir "juger", donc, l'acteur exprime néanmoins son "admiration pour le courage des femmes". "Je déteste les prédateurs, dans tous les domaines, car ils sont dans l’abus de pouvoir. Il faudrait rappeler que l’hystérie n’est pas un privilège féminin. Les femmes ne sont pas seules à pouvoir être hystériques, je connais beaucoup d’hommes hystériques", souligne-t-il. "Les hommes qui sont dans l’abus de pouvoir sont des hystériques."
"Les hommes de pouvoir ne m'intéressent pas". Le pouvoir, Gérard Depardieu s'en méfie d'ailleurs à tous points de vue. Y compris quand il est politique. "Les hommes de pouvoir, Poutine, Hollande, Macron, ne m’intéressent pas", avoue-t-il. "Je les connais, mais je ne leur demande rien", continue l'acteur qui s'est pourtant souvent engagé en politique. Mais à 68 ans, il revendique aujourd'hui sa liberté. "Je préfère observer, prendre de la hauteur, voler. Le pouvoir cloue au sol, alors que la liberté donne des ailes."