Ibrahim Maalouf, musicien, célèbre trompettiste de jazz, arrangeur, mais aussi célèbre compositeur (de musiques de films notamment) revient avec deux très beaux albums, qui sortent coup sur coup. Red & Black Light", le 25 septembre et "Kalthoum", début octobre. Le musicien les a dédiés aux femmes. Il joue aussi, comme à son habitude, avec une trompette spécifique au son particulier.
Extraordinaire trompette paternelle. Ibrahim Maalouf, qui a commencé la musique à l'âge de sept ans avec son père, Nassim Maalouf, est le seul musicien au monde à utiliser une trompette "microtonale", inventée par son père dans les années 60. L'instrument a cela de particulier qu'il joue les quarts de tons, essentiels à la musique arabe. C'est ce qui produit un son très spécifique. Le musicien a aussi commencé très jeune la trompette piccolo, la plus petite de la famille de l'instrument, qui joue une octave plus haut que la trompette classique.
Deux albums hommage aux femmes. On le savait très prolifique. Cette fois, Ibrahim Maalouf offre deux albums au lieu d'un. Le premier, Red & Black Light, rend hommage aux femmes d'aujourd'hui. Comment le traduire en musique ? "J'imagine ça comme une forme de délicatesse", confie-t-il. Le trompettiste joue dans une trentaine de pays et mélange les cultures dans sa musique. Son deuxième opus, Kalthoum, fait ainsi référence à une figure, celle de la musicienne et actrice égyptienne, Oum Kalthoum, qui est aussi l'une des plus grandes chanteuses du monde arabe, surnommée "l'astre d'Orient". "Kalthoum était la dernière bonne raison qu'a eu tout le peuple arabe d'être uni dernière une personne", raconte le trompettiste. "Peu importe votre religion, si vous êtes de culture arabe, vous aimez forcément Oum Kalthoum, ou en tout cas elle a forcément participé à votre identité", explique-t-il.
Sa musique est belle, ses deux albums transportent. Le trompettiste joue avec les sonorités et crée un jazz universel.