Le présentateur et écrivain Bernard Pivot est mort lundi à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans, a annoncé sa fille Cécile Pivot à l'AFP. Il avait fait lire des millions de Français grâce à son émission "Apostrophes" et avait également présenté "Bouillon de culture". Une perte immense pour des millions de lecteurs.
724 émissions, de 1975 à 1990, toujours en direct : Apostrophes, c’était lui. Bernard Pivot est décédé lundi à l’âge de 89 ans. Passionné de littérature, mais aussi de vin, de gastronomie, de football… Ce bon vivant, amoureux des mots, a su toute sa vie durant, partager son goût des livres avec le grand public. Journaliste, homme de télévision, il menait ses interviews avec gourmandise. Aujourd’hui, c’est une figure du petit écran qui disparaît et qui a marqué des générations, le public se sentait proche du "Roi Lire" qui parlait des lettres avec simplicité.
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"Il a joué un rôle de prescripteur"
"Apostrophes, c'est de la culture qu'on peut acquérir au fur et à mesure. Je m'évadais complètement", lance cette cliente de la librairie Georges à Talence qui garde un souvenir très fort de cette période. Elle aimait regarder Apostrophes, Bouillon de culture tout comme d'autres clients qui témoignent au micro d'Europe 1. "Je pense qu'il a joué un rôle de prescripteur", juge ce client. "Il a permis d'intégrer pour chacun la lecture au quotidien comme un acte ordinaire", ajoute une cliente.
"Bernard Pivot fait partie des personnes qui ont compté dans les émissions que j'ai pu voir à la télévision""
Petite fille, c'est aux côtés de sa grand-mère que Magali regardait les émissions de Pivot. Aujourd'hui, elle est libraire. "Ça fait bientôt 22 ans que je suis libraire, mais à l'époque d'Apostrophes, j'étais petite et effectivement, ça parlait quand même majoritairement de littérature que je n'avais pas encore découverte. Certes, je ne comprenais pas tout, mais c'est une petite madeleine de Proust. Pour moi, Bernard Pivot fait partie des personnes qui ont compté dans les émissions que j'ai pu voir à la télévision", confie-t-elle.
Sa paire de lunettes dans une main, un livre dans l'autre, Pivot savait surtout rendre la culture accessible, insistent les lecteurs croisés ici.