C'était une question de "morale" pour le PDG d'Universal. Mercredi, David Joseph a annoncé au magazine américain Billboard la destruction de toutes les démos de la chanteuse Amy Winehouse, brutalement décédée en 2011. Le patron du label a déclaré refuser que des chansons inédites et non abouties ne soient commercialisées. "C'était une question de morale", a dit le PDG au magazine. "Prendre un instrument ou une voix enregistrés n'arrivera jamais sous ma surveillance. Maintenant, cela n'arrivera jamais sous la surveillance de quelqu'un d'autre", s'est-il félicité.
De nombreux albums posthumes de chanteurs décédés (Michael Jackson, Kurt Cobain ou encore Jimi Hendrix) sont mis sur le marché, dont certains comprennent des morceaux inédits tirés de chansons inabouties. Amy Winehouse n'a cependant pas échappé à la règle, puisque Lioness : Hidden Treasure est sorti en 2011, quatre mois après la mort de la chanteuse. Son producteur et ami Salaam Remi a justifié cet album, assurant qu'Amy Winehouse avait "probablement terminé l'écriture de l'album" avant sa mort.
Critiqué par sa famille, le documentaire sur la vie de la chanteuse à la voix inimitable, intitulé Amy, sera sur les écrans à partir du 8 juillet en France. On y voit notamment un très jeune Amy Winehouse, mais aussi des extraits d'une centaine d'interviews et d'archives compilées et produites par Universal. On pourra notamment y entendre des extraits de chansons inédites. Les dernières, donc.