Un film italien en noir et blanc qui sort ce mercredi en France n'est pas n'importe quel long-métrage : c'est un phénomène de société en Italie où il a battu tous les records l'an dernier. "Il reste encore demain" raconte les violences conjugales subies par une mère de famille italienne dans un pays marqué par un énième féminicide.
Le film qui a ramené les Italiens dans les salles obscures. Avec plus de 5 millions d'entrées, Il reste encore demain, le premier film de l'actrice Paola Cortellessi est devenu un symbole de l'engagement féministe en Italie. Déjà parce qu'il parle des violences conjugales, des humiliations endurées par Délia, une mère courage sous l'emprise de son mari au lendemain de la Seconde guerre mondiale, dans un pays encore très machiste. Mais aussi parce qu'au moment de sa sortie, à l'automne dernier, un énième féminicide a secoué la société italienne, celui d'une étudiante assassinée à coups de couteau par son ex-petit ami.
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Un véritable triomphe
Large bouche à oreille et presse enthousiaste, le film a mis la critique et le public d'accord. Le public, qui connaissait déjà l'actrice et réalisatrice Paula Cortellessi, comédienne de théâtre, de télévision et humoriste. Une œuvre à l'esthétique originale grâce à des images en noir et blanc couplées à une bande-son moderne et bien sûr dramatique, mais qui emprunte aussi à la comédie italienne. Il reste encore demain est entré dans le top dix des films italiens les plus rentables de l'histoire