Camille Lou est de retour sur TF1 ce jeudi 16 mars dans la nouvelle série évènement de la chaîne, Prométhée. L'actrice change de registre en incarnant pour la toute première fois de sa carrière une flic totalement noyée par son travail, enlisée dans son enquête sur le meurtre d'une adolescente.
Tout change pour elle le jour où elle croise la route de Prométhée, une jeune femme de 17 ans devenue amnésique après avoir avoir été percutée par une voiture dans la forêt. Recueillie par ceux qui l’ont renversée, Prométhée commence à avoir des visions violentes qui la connectent à la fameuse scène de crime sur laquelle enquête Elise, le personnage de Camille Lou... A l'occasion de la sortie de la série, l'actrice, vue dans Les Combattantes, se confie sur ses appréhensions avant le tournage, son envie de revenir à la musique et son désir de fonder une famille. Interview.
Qu'est-ce qui vous a convaincue de jouer dans Prométhée ?
J'ai été très surprise par l'audace de TF1 de faire une série un peu fantastique. Le scénario m'a beaucoup plu car il est super bien ficelé. On a qu'une seule envie quand on le lit : savoir la suite. Au-delà de ça, je n'avais jamais incarné une flic. Et, j'étais aussi attirée par le côté asexué de mon personnage. Elise est une femme qui s'est complètement oubliée parce qu'elle s'est retrouvée submergée par son travail et parce qu'elle doit s'occuper de sa sœur aussi.
Justement, vous apparaissez à l'écran au naturel, sans maquillage, pas vraiment apprêtée. Est-ce que cette mise à nu a été difficile pour vous ?
Bizarrement, c'était plus difficile pour les autres que pour moi. Si je pouvais, je ne tournerais que comme ça. Mais, d'un autre côté, on a beaucoup de mal à voir des gens qui ne sont pas maquillés à la télé. C'est quelque chose d'assez compliqué car c'est perçu comme étant trop brut de décoffrage. J'ai dû défendre cette envie d'apparaître sans artifice pour coller au personnage d'Elise.
"Je ne me maquille pas beaucoup dans la vraie vie"
Comme Elise, vous êtes donc plutôt nature dans la vraie vie...
Oui, je ne suis pas du genre à beaucoup me maquiller mais je fais quand même un peu attention à la manière dont je m'habille. Avec Elise, on est dans autre chose. C'est une fille qui a les mêmes fringues depuis 15 ans (Rires). Je me dis qu'elle a dû maigrir au fil des années, à cause de son travail, et elle flotte dans ses vêtements mais elle s'en fout. Elle ne cherche pas à s'habiller. Elle veut être confortable et c'est ça qui me plaisait dans ce personnage, ce côté pas du tout apprêté.
Quels sont vos points communs et vos différences avec Elise ?
Nous sommes à la fois très similaires et très différentes. Comme elle, je suis passionnée par ce que je fais. Mais, nos priorités ne sont pas les mêmes. Dans Prométhée, Elise se retrouve avec des corps de jeunes adolescentes qui ont été découpés en morceaux. Elle veut dénouer l'enquête pour donner des réponses aux gens qui en attendent. Ça l'obsède au point d'oublier sa famille. Quand on fait ce métier, on ne peut malheureusement pas faire de son conjoint ou de ses enfants une priorité. Et c'est pour cette raison que je ne pourrais pas le faire.
"Dans Les Combattantes, je n'arrêtais pas de courir partout"
C'est la première fois de votre carrière que vous jouez le rôle d'une policière. Est-ce que ça a été challenge pour vous ?
Ça m'a fait peur parce que, pour être flic, il faut imposer quelque chose et incarner une autorité que je n'ai pas du tout. Mais, j'ai appris à faire confiance au réalisateur, à TF1 et aux différents producteurs qui m'imaginaient jouer ce personnage. Pendant le tournage, des gens de la BRI étaient là pour nous conseiller et nous dire ce qu'on devait faire.
Le tournage de Prométhée était-il aussi intense que celui des Combattantes ?
Non, il était plutôt calme car j'ai eu la chance de tourner à côté de chez moi. Et c'était surtout beaucoup moins physique. Pour Les Combattantes, je n'arrêtais pas de courir partout (Rires). On avait aussi des opérations de chirurgie très techniques à imiter. Là, j'avais surtout du texte à apprendre car il s'agit d'une enquête.
Comment s'est passée votre collaboration avec Fantine Harduin, la jeune fille qui joue le rôle de Prométhée ?
Fantine est une actrice fantastique. Je me suis reconnue en elle quand j'ai commencé dans le métier. C'était son premier projet et elle était pourtant très instinctive. Je pense qu'on s'est bien entendues parce qu'on avait les mêmes manières de travailler et aussi les mêmes questionnements. Donc je ne pouvais pas vraiment la rassurer (Rires).
"La chanson me manque un peu"
Maintenant que vous avez terminé ce projet, comptez-vous revenir à la musique ? Car vous êtes actrice mais aussi chanteuse...
La chanson me manque un peu. Elle ne m'a pas manqué pendant une partie de ma vie et là j'y reviens en chantant pour moi. Des amis me disent parfois : "Mais pourquoi tu as arrêté ?". Et ça m'interroge aussi. Je pense que j'y reviendrais parce que cette envie est toujours là et elle me titille. Peut-être que je me dirais dans deux ans : "J'arrête de tourner et je veux faire une comédie musicale".
Vous avez évoqué dans une récente interview votre désir de fonder une famille. Craignez-vous l'injonction toujours faite aux femmes d'être à la fois une super maman tout en assurant au boulot ?
J'essaie d'accorder beaucoup moins d'importance au regard des gens. L'important est d'être en accord avec soi-même, avec ses valeurs et de toujours donner la meilleure version de soi-même. Donc quand je serai maman, je ferai au mieux, peu importe ce que penseront les gens.