Jack Lang : "NTM avait une vigueur, une vitalité, une énergie incroyables"

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Cédric Chasseur

Alors que NTM fait ses adieux à son public cette semaine avec deux concerts à l'AccorHotels Arena, Jack Lang s'est souvenu des débuts du groupe, alors qu'il était ministre de la Culture. Cible notamment de la "droite extrême", il reconnaît avoir pris quelques coups à l'époque. "Vous imaginez, Nique Ta Mère, c'est quelque chose qui scandalisait", évoque-t-il.

Il fait figure de précurseur dans le monde politique. Jack Lang, alors ministre de la Culture, avait été l'un des premiers à soutenir l’émergence du rap dans la musique française au milieu des années 1980.

À l'occasion des derniers concerts du groupe NTM, à l'AccorHotels Arena de Paris, vendredi et samedi, le président de l'Institut du monde arabe se souvient au micro d'Europe 1 de cette époque où ce style d'expression n'était pas forcement bien vu. Il reconnaît d'ailleurs avoir pris pas mal de coups de la part de ses adversaires. "On s'étonnait qu'un ministre de la Culture puisse soutenir ce mouvement qui était beaucoup plus hard" qu'il ne l'est aujourd'hui, dit même Jack Lang. 

"Une énergie incroyable"

Attaché à la "liberté d'expression", à la "défense des nouveaux talents", Jack Lang a même été catalogué par "la droite extrême" comme "l'ami de NTM". "Vous imaginez à l'époque, Nique Ta Mère (dont NTM est l’acronyme, ndlr), c'était quelque chose qui scandalisait", se remémore l'ancien élu.

Mais il a tenu bon contre vents et marée. "Les commencements se heurtent généralement aux résistances et aux rejets", regrette Jack Lang, dithyrambique au moment de commenter les performances du groupe. "NTM avait une vigueur, une vitalité, une énergie incroyables", se souvient-il.

"J'aime aller à des concerts de rap"

Aujourd'hui encore, Jack Lang continue de soutenir un style musical dont les Français raffolent, puisque qu'il est numéro un des ventes de disques. "Nous accueillons des rappeurs à l'Institut du monde arabe ", confie-t-il. "J'aime aller régulièrement à des concerts de rap", ajoute-t-il. Mais, comme pour la techno, "cette musique rebelle s'est transformée" et "parfois, il y a une forme de mercantilisation de ces musiques qui étaient à l'époque en rupture". "C'est la vie, le rap s'est un peu normalisé", conclut-il.