En juin 1982, le groupe Téléphone est choisi pour faire la première partie d'un concert des Rolling Stones, à l'hippodrome d'Auteuil. L'ancien chanteur et guitariste du groupe, Jean-Louis Aubert, revient samedi au micro d'Europe 1 sur divers soucis qui ont fait de cet événement un moment embarrassant.
C'est le genre de mésaventures dont on se souvient toute sa vie. Et a fortiori lorsqu'il s'agit de l'un des moments forts de sa carrière musicale, devant des dizaines de milliers de personnes. Elle est racontée (et vécue) par Jean-Louis Aubert, guitariste du groupe Téléphone, qui s'est confié à Michel Denisot dans l'émission Icônes, samedi sur Europe 1. Cette anecdote, c'est un concert en première partie des Rolling Stones, le dimanche 13 juin 1982, qui ne va pas vraiment bien démarrer pour le quatuor français.
Devant 80.000 personnes massées à l'hippodrome d'Auteuil, près de Paris, le groupe doit jouer avant les mythiques Anglais, en tournée européenne pour leur album Tattoo You. "C'était très impressionnant", se souvient Jean-Louis Aubert près de 40 ans plus tard. "Il y avait trois groupes américains en première partie. Normalement, le groupe du pays devait passer avant tous ces trois groupes. Nous, on voulait passer juste avant les Rolling Stones. C'était très important pour nous, mais je pense que l'équipe technique l'a mal pris et on a eu pas mal de problèmes techniques."
Kolinka "s'est mis à glisser"…
Et puis il y a "un problème qui était un peu dû à nous, on n'avait pas bien vu la grandeur de la scène", avoue également Jean-Louis Aubert. "Et à l'époque, nos guitares étaient reliées par des fils. Je n'arrivais pas à atteindre le micro pour dire bonjour aux 80.000 personnes. Donc, j'ai donné un coup d'épaule, j'ai tiré fort et mon ampli est tombé de sa chaise, ou de sa caisse. Richard (Kolinka, le batteur de Téléphone) a essayé de le rattraper, mais il avait balancé de l'eau en arrivant sur scène pour faire le malin !"
" C'était horrible, parce qu'on s'est retrouvé les quatre fers en l'air "
Le résultat est peu glorieux : "Richard s'est mis à glisser, Louis (Bertignac, l'autre guitariste et chanteur) a essayé de le rattraper. C'était horrible, parce qu'on s'est retrouvé les quatre fers en l'air, tous sur la scène, devant 80.000 personnes. C'était très français, comme arrivée sur scène", s'amuse aujourd'hui le chanteur.