Il est l'une des têtes d'affiche de la prochaine édition des Vieilles charrues. Jean-Michel Jarre était aussi l'invité du Europe 1 Music Club, dimanche, pour présenter son nouvel album Oxygène 3, quarante ans après le désormais culte premier opus, dans la même veine électronique et minimaliste.
"Il y a très peu de séries dans la musique". S'attaquer à la suite - et à la fin - d'Oxygène lui a fait un peu peur : "Quand j'étais en train d'enregistrer, je me suis dit 'quelle connerie de faire une chose pareille'. Mais en même temps, c'est quelque chose que j'avais en tête depuis longtemps. J'aime bien les séries au cinéma, dans la littérature. Il y a très peu de séries dans la musique et je trouve qu'Oxygène se prête assez bien à ça dans la mesure où c'est une œuvre faite de différentes parties, un peu comme les chapitres d'un livre. J'avais envie d'écrire la suite, de m'immerger pendant six semaines comme pour le premier." Le compositeur avoue lui même avoir passé plus de temps avec les machines qu'avec les humains dans sa vie mais relativise : "Il y a des machines qui valent certains êtres humains, donc ça console."
"'Oxygène' avait été refusé par toutes les maisons de disques". Ce premier opus, sorti en 1976, était inattendu et novateur. "C'est un album qui avait été refusé par toutes les maisons de disques", faute de chanteurs, de titres aux différentes parties. Sans batterie et avec des morceaux de dix minutes, les professionnels estiment alors que sa proposition ne passera jamais à la radio. "Tout a démarré à Europe 1. J'habitais en face rue François Ier et il y a eu une première diffusion de l'album. J'étais en train de mixer et on a fait passer les câbles par la fenêtre pour retransmettre !"