Dernière ligne droite avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, vendredi. Pour la première fois dans l'histoire des JO, cette cérémonie aura lieu hors d'un stade le long de la Seine, avec 3.500 danseurs et comédiens. Un spectacle hommage à notre patrimoine aussi bien au fil de l'eau que dans les airs. Une grosse prise de risques préparée depuis des années.
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Pour le directeur artistique, tout a commencé par une croisière sur la Seine : "On a pris des bateaux et on a puisé dans tous les kilomètres qu'on traversait combien l'histoire de France se déployait devant nous". Puis place aux choses sérieuses : Thomas Joly, le directeur artistique et son équipe se sont enfermés dans un appartement pour créer le plus grand spectacle français du XXIᵉ siècle, comme il l'espère. "On s'est enfermé dans ce qu'on appellerait une 'script room' sur les murs de laquelle on a mis des tableaux, des photos, des articles, des notes, des flèches pour construire le récit", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
Des costumes avec "des kilomètres de tissus"
Pour ne pas gâcher la surprise, pas de répétitions, Paris 2024 a créé un logiciel comme un jeu vidéo pour visualiser les douze tableaux prévus. "Je peux même faire se lever le soleil ou le faire se coucher, faire avec des orages ou des arcs-en-ciel. Bref, pour voir la scénographie, les timings, etc..."
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Dans des hangars secrets, Daphné Burki, en charge des costumes, a organisé des essayages géants aidés par des salariés de l'Opéra de Paris ou du théâtre Mogador qui s'active jour et nuit depuis quatre mois. "Il y a des tenues qui représentent des kilomètres de tissu, il y a un tableau et à peu près douze kilomètres de ruban", explique-t-elle.
Enfin, le Louvre, la tour Eiffel, le Grand Palais... nul besoin de décors, même les échafaudages de Notre-Dame pourraient accueillir des danseurs.