Johnny Hallyday, qui est mort dans la nuit de mardi à mercredi à 74 ans, avait en lui "Quelque chose de Tennessee". Lui qu'on appelait parfois le "Elvis Français" passait avec sa famille une partie de l'année à Los Angeles. Il était vraiment fasciné par les États-Unis.
Il imite les déhanchés d'Elvis. Une fascination qu'il développe tout jeune, grâce à Lee Hallyday, le mari de sa cousine, qui lui donnera d'ailleurs son nom de scène. Adolescent, c'est grâce à cette famille américaine qu'il se fait envoyer des disques de rock qui sont alors introuvables en France. Il découvre Elvis Presley et passe son temps à imiter ses déhanchés.
Des albums et une maison. Mais Johnny avait un peu plus que quelque chose en lui de Tennessee. Il avait des albums, enregistrés à Nashville et à Memphis. Il fera souvent des allers-retours aux Etats Unis pour en enregistrer d'autres à New York et Los Angeles, pour se produire sur scène, pour traverser le pays sur sa photo. Il finira par s'installer définitivement à Los Angeles, dans une maison du quartier huppé de Pacific palisades, avec des stars pour voisins.
Quasiment inconnu aux États-Unis. Mais sa fascination pour l'Amérique n'était pas réciproque. Il était un quasi inconnu aux États-Unis. La chaîne américaine NBC qui lui consacre mardi soir une nécrologie fait remarquer que son succès n'a pas traversé l'Atlantique à la différence de son ami Charles Aznavour. Il y a huit ans, lorsque Johnny avait été hospitalisé à Los Angeles, les médias américains étaient venus faire des reportages sur les drôles de journalistes français venus au chevet d'un chanteur inconnu. Il avait fallu leur expliquer que Johnny était un peu notre Elvis à nous.
Ecoutez l'hystérie des fans de Johnny Hallyday en 1962 :