Charleville-Mézières est le berceau des marionnettes. C'est ici, dans les Ardennes, que tout a commencé en 1966. Derrière la façade d'une ancienne usine se cache l'École nationale supérieure des arts de la marionnette. Sur les murs sont entreposés des marionnettes de bois, de chiffons, de plâtre ou de carton qui, de temps en temps, prennent vie entre les mains des étudiants.
Ici, on leur apprend tout sur la marionnette, de sa fabrication à sa mise en scène : "On apprend le jeu d'acteur, la manipulation des marionnettes, la voix, la dramaturgie", raconte à Europe 1 Barbara Mélois, professeure d'arts plastiques. "On apprend aussi l'histoire du théâtre, l'histoire des arts de la marionnette, l'histoire des arts. C'est la croisée des arts."
De nombreux débouchés
Trois ans d'études de double cursus, à la croisée d'une licence d'arts du spectacle et d'un diplôme d'acteur marionnettiste. De quoi multiplier les débouchés professionnels. "On peut être uniquement à la construction, à la mise en scène, avoir sa propre compagnie ou travailler pour d'autres compagnies", souligne Gwenaëlle, étudiante en première année. "Il y a vraiment beaucoup de variété dans les possibilités qu'on a à la fin. C'était ça qui m'a intéressé aussi à venir dans cette école."
Le prochain concours d'entrée est prévu pour l'été 2024 et l'école espère bien étendre ses horizons en intégrant un tiers d'étudiants étrangers dans cette nouvelle promotion. Et la ville des Ardennes se met tous les deux ans au rythme de la vie des marionnettes. Le festival mondial des théâtres de marionnettes se tient à Charleville-Mézières, depuis sa création en 1961.