C'est avec un joie non-dissimulée que Julien Doré aborde dans Culture Médias sa tournée à venir, qui s'étalera d'octobre 2021 à janvier 2022, et dont la billetterie est d'ores et déjà ouverte. Le chanteur se réjouit de retrouver les intermittents, techniciens et prestataires qui l'accompagnent sur la route. Et rappelle que certains d'entre eux, qui ne bénéficient pas des aides dédiées aux intermittents, sont particulièrement touchés financièrement par la crise sanitaire.
"Certains n'ont strictement aucun revenu"
Julien Doré rappelle qu'une tournée d'un artiste, c'est aussi la tournée de toute une équipe. Ils sont dans son cas une soixantaine. "J'ai forcément une pensée pour mes amis techniciens, intermittents, prestataires. Tous ces gens m'aident à mettre en place mes concerts et les font avec moi. Sans eux, on serait absolument incapables monter sur scène et de parcourir ces villes", explique-t-il. "J'ai hâte que l'on soit à nouveau sur la route ensemble, d'autant que pour l'instant ils sont tous à l'arrêt."
Le chanteur estime que c'est son rôle, en tant qu'artiste à qui l'on tend un micro, d'attirer la lumière sur ces travailleurs que l'on voit peu dans les médias. D'autant que certains échappent aux aides du ministère de la Culture. "Prolonger les droits des intermittents du spectacle est une chose qui est évidemment essentielle", consent-il. "Mais il faut imaginer qu'il y a aussi des dizaines et des dizaines de personnes dans nos équipes qui ne sont pas intermittents du spectacle. La plupart des prestataires avec qui nous travaillons n'ont strictement plus aucun revenu."
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Des chiffres "déshumanisés"
L'artiste se méfie également des effets d'annonce quant aux aides de l'Etat, dont les chiffres globaux peuvent sembler très importants. "Il y a quelque chose d'un peu absurde à citer des gros chiffres. Ce n'est pas simplement le chiffre débloqué qui est important, c'est aussi la façon dont il est utilisé, et l'impact qu'il a sur les vies de ceux dont on parle au quotidien", précise-t-il.
Les aides annoncées pour le secteur de la culture n'auraient que peu de conséquences sur la vie de ceux qui l'accompagnent habituellement en tournée. "On est face à un problème : on extirpe en permanence l'humain au profit du chiffre", estime-t-il. "Pour les avoir au téléphone et pour discuter avec eux, ces chiffres ne représentent rien pour l'instant, absolument rien."