Une jalouse maladive dans Jalouse, une mère abjecte dans Les Chatouilles, une nounou glaçante et détraquée dans Chanson Douce et une femme trompée aux envies de vengeance dans Les Apparences, qui sort mercredi : Karin Viard "aime tellement" jouer des rôles de personnages effrayants, comme elle le raconte au micro de Patrick Cohen sur Europe 1. "C'est très jubilatoire d'interpréter ça", confie l'actrice, pour qui "ça devient intéressant quand c'est féroce".
Pas de jugement moral sur ses rôles
"S'il n'y a pas une énorme faille, jouer 'madame parfaite' ne m'intéresse pas du tout", affirme Karin Viard, "incapable de mentir dans la vie". "Plus les failles sont des crevasses, des puits sans fond, plus c'est l'occasion d'y mettre mon regard, ma subtilité." Les Apparences montre ainsi une bourgeoisie où les trahisons sont nombreuses derrière les sourires de façades.
Des failles, mais pas de jugement : "Je ne prends jamais mes rôles d'un point de vue moral", affirme la comédienne. "Je pourrais jouer une kapo (détenue chargée de surveiller les autres prisonniers dans les camps nazis, ndlr) qui dégomme une gosse devant elle, ça ne me menacerait pas intérieurement, si ça me sert à rendre tangible la monstruosité de cet acte."
Passion pour les faits divers
Et Karin Viard d'avouer sa passion pour les faits divers : "L'humanité est plutôt gentille, mais peut devenir très très méchante. Xavier Dupont de Ligonnès ou Natacha Kampusch… Je lis le fait divers. Qu'est-ce qui fabrique un monstre ? La société ? Ou est-ce qu'on naît avec ce décalage et cette monstruosité ?"