La Française Mia Hansen-Love, couronnée à Berlin meilleure réalisatrice à seulement 35 ans, est une cinéaste délicate du temps qui passe, du pardon et de l'émancipation qui dresse dans "L'Avenir" le portrait d'une femme mûre incarnée par Isabelle Huppert.
Une habituée des festivals. Remarquée dès son premier long métrage "Tout est pardonné", Mia Hansen-Love est déjà une habituée des festivals. Elle n'a cessé de s'imposer avec des films dépeignant souvent la jeunesse, de "Un amour de jeunesse" à "Eden". Née le 5 février 1981, fille de deux professeurs de philosophie, elle dit avoir grandi dans un univers marqué par l'importance du "rapport avec la pensée et les livres". Après avoir débuté au cinéma comme actrice avec Olivier Assayas - dont elle est la compagne - dans "Fin août, début septembre" en 1998 puis dans "Les Destinées sentimentales" en 2000, elle a ensuite été un temps critique dans la revue Cahiers du cinéma, de 2003 à 2005.
Inspiration Nouvelle Vague. La jeune femme, qui se dit marquée par l'oeuvre du cinéaste de la Nouvelle Vague Eric Rohmer --"un cinéaste qui compte énormément pour moi"--, réalise parallèlement plusieurs courts métrages, avant de tourner en 2007 son premier long métrage, "Tout est pardonné". Dans "L'Avenir", elle continue à s'intéresser à la famille et à l'émancipation mais cette fois-ci à travers le portrait d'une femme plus âgée. Isabelle Huppert y incarne Nathalie, professeure et mère de deux grands enfants, qui partage sa vie entre son travail et sa famille. Quand son mari lui annonce qu'il la quitte, elle va devoir apprendre à gérer sa nouvelle liberté.