Les acteurs Laetitia Casta, Lambert Wilson, Dali Benssalah et la musique de Matthew Bellamy sont au cœur d'une fiction sonore inspirée par "1984", livre prophétique sur les dérives totalitaires, le 4 décembre sur l'application Audible.
Les acteurs Laetitia Casta , Lambert Wilson, Dali Benssalah et la musique de Matthew Bellamy sont au cœur d'une fiction sonore inspirée par 1984, livre prophétique sur les dérives totalitaires, le 4 décembre sur l'application Audible.
Un sujet d'actualité
Même ceux qui n'ont pas lu l'ouvrage de George Orwell, paru en 1949, savent de quoi on parle : "Big Brother", dirigeant inquisiteur, est passé dans le langage courant pour figurer la surveillance d'un pouvoir sur la vie privée des citoyens. "C'est évident qu'on a dépassé ce qui est décrit par Orwell", analyse Lambert Wilson , rencontré par l'AFP avec les autres acteurs.
"On a aujourd'hui la reconnaissance par les yeux ou (...) les empreintes digitales, les drones, parfois à notre insu, sans oublier un objet qu'on porte avec soi en permanence, le smartphone", constate le comédien, qui prête sa voix à O'Brien, cadre du parti au pouvoir.
"À quel moment, pour des raisons de sécurité, de vigilance, est-ce qu'on déborde sur les libertés?", questionne Dali Benssalah. Vu dans le James Bond Mourir peut attendre et dans le drame Je verrai toujours vos visages, l'acteur donne ses intonations à Winston, le personnage central.
Une fiction sonore
"Quand je me suis plongée dans cette œuvre, ça m'a angoissée, en raison par exemple du puritanisme, de la possibilité de retour en arrière pour certaines lois qu'on avait acquises avec beaucoup de difficultés", notamment la liberté des femmes à disposer de leur corps, confie aussi Laetitia Casta. L'actrice et mannequin incarne Julia, "une fervente du parti, très engagée, mais qui joue un double jeu". Et "Big Brother" revient à Benoît Allemane, voix française de Morgan Freeman.
On parle de fiction sonore et non de livre audio car, pointe Lambert Wilson, "ce n'est pas 100% de 1984". "Et on a enregistré des effets sonores, comme des marques d'effort, des halètements, des cris de douleur, etc." Sans oublier, comme dans la version anglophone sortie précédemment, la contribution de Matthew Bellamy, leader de Muse, à une partition originale servie par un orchestre dans les studios londoniens d'Abbey Road.