C'est une première : le Général de Gaulle sera représenté sur grand écran dès mercredi grâce au film De Gaulle avec, dans la peau du général, Lambert Wilson. Mais pourquoi a-t-il fallu attendre près de 50 ans pour qu'un film soit consacré à cette figure historique ? La principale difficulté, qui a découragé plus d'un réalisateur, c'est l'immensité du personnage, de l'homme de Gaulle. L'autre danger était de s'égarer : sur quoi centrer le film ? Quel angle choisir ? Gabriel Le Bomin a décidé de recentrer son histoire sur les quelques semaines précédent l'appel du 18-Juin et surtout sur comment le général a géré sa vie personnelle durant cette période.
Avec Yvonne, "une complicité amusée"
"Ce qui m'a tout de suite intéressé, c'est la photographie qu'il y avait sur le scénario, qui montrait de Gaulle avec Yvonne en 1940", raconte Lambert Wilson au micro d'Europe 1. "Une complicité amoureuse, amusée… Ce de Gaulle qu'on ne connaît pas, c'était plus facile de l'aborder, donc c'était moins impressionnant. À ce moment-là, je me suis dit qu'on pouvait foncer."
Ensuite, il a fallu composer le personnage : était-il nécessaire ou non d'imiter le phrasé si particulier du Général ? "On ne peut pas avoir cette voix tonitruante, pleine d'emphase, avec des 'r' roulés dans des scènes de famille où on demande 'passe-moi le sel'", répond Lambert Wilson.
C'est libéré de tous ces poids que Lambert Wilson a pu camper de Gaulle, comme n'importe quel autre personnage : un humain avec son histoire et ses failles. C'est ce qui donne un film très académique, qui ne révolutionne par le genre, mais efficace, à destination d'un public familial intéressé par l'histoire de France.