Ludwig van Beethoven, génie de son époque, est décédé le 26 mars 1827 à l'âge de 56 ans. Affaibli au cours des derniers mois de sa vie, le compositeur avait contracté plusieurs maladies. Mais concernant la cause exacte de sa mort, les scientifiques n'ont jamais mis un nom dessus. Grâce à la recherche génétique, l'Université de Cambridge a pu analyser l'ADN de l'Allemand pour enfin percer le mystère autour de son décès... 196 ans après sa mort !
Le foie, principal responsable de sa fin
Les chercheurs ont récolté cinq mèches de cheveux génétiquement identiques à celles de Beethoven, qui proviennent bien "d'un seul individu correspondant à l'ascendance documentée du compositeur". Ils ont finalement découvert que le compositeur de la "Symphonie No 5" avait de gros risques génétiques autour des maladies du foie. Tristan Begg, auteur principal de l'étude publiée dans la revue Current Biology, a précisé que l'importante consommation d'alcool de l'Allemand pourrait être à l'origine de ses complications, notamment l'hépatite B.
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D'après les résultats des analyses, la mort de Beethoven aurait pu être causée par trois facteurs : un risque héréditaire important, une infection du virus de l'hépatite B et une importante consommation d'alcool. D'autres recherches, notamment menées par l'Université de Cambridge, sont prévues pour tenter de clarifier dans un second temps le rôle de chaque facteur.
Scientists have sequenced Ludwig van Beethoven’s genome from locks of his hair, revealing clues to the great composer’s health and his family history.
— Cambridge University (@Cambridge_Uni) March 22, 2023
The study's lead author, Tristan Begg from @UCamArchaeology@ClareHall_Cam, explains how they did it and what they discovered
Le mystère autour de sa surdité
Atteint de surdité dès l'âge de 27 ans, pour finalement devenir sourd à l'âge de 48 ans, Ludwig van Beethoven a tout de même continué à exercer son talent au profit de la musique classique. Les chercheurs de l'Université de Cambridge ont tenté de comprendre comment est né cet handicap, en vain. Néanmoins, ils n'excluent pas la piste d'un dysfonctionnement génétique.
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La technologie permettra peut-être d'y répondre plus tard. "Les données de référence, qui sont obligatoires pour interpréter les génomes individuels, s'améliorent régulièrement. Il est donc possible que le génome de Beethoven révèle des indices à l'avenir", a conclu Axel Schmidt, chercheur à l'hôpital universitaire de Bonn.