Depuis les drames du 13 novembre, difficile de remplir les salles de spectacles parisiennes. En deuil ou apeurés, les spectateurs n'osent plus acheter de billets. Actuellement sur scène au théâtre des Variétés, les comédiennes Isabelle Mergault et Sylvie Vartan ont encouragé, dans le "Grand direct des médias", les spectateurs à revenir s'amuser.
"C'est très sécurisé". Habituée des planches, la comédienne Isabelle Mergault accuse le coup. Pour elle, "on a envie ou pas" d’aller se distraire, "et si on n’a pas envie, c’est mauvais signe." Quelques jours après les attentats survenus à Paris, ayant fait 130 morts notamment au Bataclan, les ventes de billets de spectacles ont subi une sévère baisse de 80%. "Chacun gère son stress avec ce qu’il se passe, la vie continue de toute façon. Sachez juste que dans les théâtres, il y a une fouille extrêmement précise avec un détecteur de métaux, et qu’ensuite on ferme les grilles. C’est très sécurisé", a-t-elle indiqué à Jean-Marc Morandini.
"Ce qu'il s'est passé en France est comme un électrochoc". Habitant une partie de son temps aux États-Unis, sa partenaire Sylvie Vartan à quel point les différences entre les Français et les Américains ont évolué. "Ce qu’il s’est passé en France a été comme un électrochoc. On se rend compte qu’il est important d’apprendre à nos enfants le respect et l’appartenance à un pays, d’être fidèle aux valeurs de liberté, d’humanisme, a expliqué l’interprète de "L’amour c’est comme une cigarette".
"Il faut essayer et remonter un peu". Les deux comédiennes souhaitent cependant, sans pour autant être dans la publicité, inciter le public à retourner dans les salles de spectacle. "Dans des périodes pareilles, on ne peut pas être dans l’obscénité de parler de notre paroisse, de dire, de faire de la promotion, en disant ‘venez’. Je ne pourrais pas le faire. On est tous un peu endeuillés, il faut essayer de remonter et de sourire un peu", a encouragé Isabelle Mergault. Même avis pour Sylvie Vartan, cependant plus nuancée : "Pour les gens du spectacle, c’est vrai que d’aller au coeur du public en leur faisant passer un moment de légèreté, d’oubli, cela nous incombe. Chacun fait comme il a envie de faire, comme il le ressent."