Donald Trump et Bouddha, un duo improbable ? Ce n'est pas forcément l'avis de Matthieu Ricard. Le célèbre bouddhiste français est l'invité d'Anne Roumanoff, pour son livre Abécédaire de la sagesse, co-écrit avec Christophe André et Alexandre Jollien. Un livre plein de bons principes... comme ceux qu'il aimerait avoir l'occasion d'inculquer au président des Etats-Unis.
"Il a la nature de Bouddha au fond de lui"
En bouddhiste convaincu, Matthieu Ricard assure ne pas en vouloir à la personne de Donald Trump. "C'est un être humain, il a la nature de Bouddha au fond de lui", indique-t-il. Pour lui, le problème réside plutôt dans les actions.
"Ce qui est grave, c'est l'impact de souffrance qu'il va avoir sur les générations à venir avec l'environnement, sur les pauvres aux Etats-Unis", explique Matthieu Ricard. "Dans son pays, il y a 15 millions de personnes qui ne pourront pas aller chez le dentiste de tout leur vie, parce qu'ils n'ont pas les moyens. Et lui veut supprimer toute forme d'assistance sociale. Ce sont des choses qui sont vraiment le contraire de la bienveillance."
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"Je visualise Trump en train d'aider les pauvres"
Mais Matthieu Ricard ne perd pas espoir pour autant. "Je serais très heureux d'être enfermé avec lui pendant 24 heures, qu'on se retrouve tous les deux en prison", imagine le bouddhiste. Mais une journée lui suffirait-elle pour rendre Donald Trump meilleur ? "Je ne sais pas, mais l'expérience vaut la peine d'être tentée", répond-il. Le plus dur serait peut-être de convaincre le président américain de s'enfermer 24 heures avec un bouddhiste.
En attendant, Matthieu Ricard imagine le président américain dans des situations bienveillantes. "Je fais parfois des visualisations, où je l'imagine en train de soigner les gens dans les hôpitaux ou en train de distribuer de la nourriture aux pauvres. C'est ce genre de vœux que je fais pour son avenir", explique-t-il.
Cette méthode de la visualisation fait partie des principes du bouddhisme, selon les explications de Matthieu Ricard. Espérons qu'elle permette au candidat républicain à la réélection d'accepter les résultats de ce scrutin, qu'il qualifiait de "plus frauduleux de l'histoire" dès juillet dernier.