François Hollande a annoncé mardi que le futur centre de conservation du Louvre, qui doit ouvrir en 2019 à Liévin, dans le Pas-de-Calais, aura aussi vocation à accueillir le patrimoine menacé, en particulier en Irak et Syrie.
Protéger, mettre en valeur, financer et réhabiliter. Le président de la République a précisé, à l'issue d'une visite au musée du Louvre-Lens, que cette décision devrait se concrétiser début décembre à Abou Dhabi lors d'une conférence internationale sur la préservation du patrimoine en péril, préparée par l'ex-ministre de la Culture Jack Lang, actuel président de l'Institut du monde arabe (IMA). À Abou Dhabi, "la communauté internationale va décider de protéger, de mettre en valeur, de financer même, la réhabilitation d'un certain nombre d’œuvres. Et nous allons faire valoir que c'est au centre de conservation de Liévin que ces œuvres peuvent être mises à l'abri", a affirmé François Hollande après avoir dévoilé la plaque du futur centre.
"Une autre vocation hélas liée aux événements". "La mission première du centre de Liévin sera d'accueillir les réserves du musée du Louvre" mais il aura aussi "une autre vocation hélas liée aux événements, aux drames, aux tragédies que nous pouvons connaître dans le monde, là où des œuvres sont en danger parce que des terroristes, parce que des barbares, ont décidé de les détruire", notamment "ceux qui sont en Syrie et Irak", a-t-il poursuivi. Évoquant la situation en Irak, François Hollande a rappelé qu'"en ce moment même, il y a des forces françaises" qui se préparent "à appuyer les forces irakiennes pour la reconquête de Mossoul. C'est une opération militaire, humanitaire, extrêmement difficile et décisive puisque c'est là qu'il y a la capitale de ce pseudo-califat de Daech", acronyme arabe du groupe État islamique.