Le chef Sébastien Bras renonce à ses trois étoiles Michelin : "J'ai envie de me libérer de cette compétition"

Le chef Bras dans ses cuisines, a demandé à ne pas faire partie de l'édition 2018 du guide Michelin.
Le chef Bras dans ses cuisines, a demandé à ne pas faire partie de l'édition 2018 du guide Michelin. © Bras-C.Bousquet
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A.D avec Virginie Riva , modifié à
Trop de pression et surtout une envie de liberté ont poussé le chef à demander au Michelin de ne pas figurer dans la prochaine édition du guide gastronomique. 
INTERVIEW

Il est l'un des meilleurs chefs français. Depuis 1999, Sébastien Bras est auréolé de trois étoiles au prestigieux guide Michelin pour son restaurant Le Suquet à Laguiole, dans l'Aveyron. Ces trois étoiles, il n'en veut plus. Le chef vient de demander à ne pas figurer dans l'édition 2018 du célèbre guide rouge. Il s'en est expliqué au micro d'Europe 1.

"Les attentes sont énormes". La pression qui pesait sur ses épaules a eu raison de ses envies de distinction. "Concrètement, avoir trois étoiles, c'est faire partie du cercle très fermé des meilleurs restaurants français selon le guide Michelin, donc on peut bien imaginer cette pression au quotidien que l'on a puisque les attentes sont énormes. C'est-à-dire qu'on a des inspections mystères une fois, deux fois, trois fois, quatre fois par an - je ne sais pas exactement - et aujourd'hui j'ai envie de me libérer un petit peu de cette compétition pour être plus serein dans me tête. Je crois que ma cuisine et mon expression culinaire s'en retrouvera grandie", explique le chef.

Entendu sur europe1 :
Les envies que j'avais à 25 ans, à 35 et aujourd'hui à 46, ne sont plus les mêmes.

"Une chance de nous faire exister perdus au cœur de l'Aubrac". Sébastien Bras ne renie pas pour autant les années écoulées et la valeur du guide. "Je suis tout à fait reconnaissant envers ce qu'a pu nous apporter le guide Michelin. C'était une chance inouïe pour nous permettre de vivre et d'exister, ici, perdus au cœur de l'Aubrac. Mais les envies que j'avais à 25 ans, à 35 et aujourd'hui à 46, ne sont plus les mêmes. Il est nécessaire de passer à autre chose", conclut-il.