La ville du Festival de Cannes, de la Croisette et de ses célèbres palaces va prendre une série de mesures concrètes pour faire face au risque terroriste, a annoncé mercredi le maire de Cannes, David Lisnard.
"Gérer une éventuelle crise". "Il serait irresponsable de ne pas tenir compte du contexte, même s'il n'y a pas de menace spécifique à Cannes", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse, un peu moins de deux mois après les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. Plusieurs dispositifs de ce futur plan communal de prévention du terrorisme (PCPT) - le premier en France selon l'élu - seront appliqués en 2016 après un audit effectué ces derniers semaines par un groupe de quatre experts internationaux dont un ancien responsable de l'antiterrorisme israélien. "L'idée est de limiter les risques et gérer l'éventuelle crise" précise-t-il.
De nouvelles caméras de video-protection. L'organisation d'un poste de commandement unique, à l'abri d'un lieu sécurisé avec des communications pouvant résister à des cyber-attaques a été entériné ainsi qu'un "système d'alerte sur d'éventuelles intrusions par la mer". Des exercices grandeur nature avec la population, afin de simuler des attaques terroristes sur plusieurs sites, devraient être organisés avant le prochain Festival de Cannes, a ajouté David Lisnard. Le réseau de 492 caméras de video-protection de la ville sera doté de nouveaux modèles, en particulier autour des établissements scolaires.
Les différentes mesures seront adaptées à une échelle de risques comportant quatre niveaux de sécurité en fonction de la fréquentation dans la commune. Ce dispositif répond au souci de protéger la population mais a aussi pour but de garantir l'attractivité économique de Cannes où se tiennent de nombreux manifestations internationales.