Le journal d'Anne Frank ne tombera pas dans le domaine public avant 2030, voire 2050, bien que la loi prévoit qu'une oeuvre tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de son auteur. Normalement, une fois dans le domaine public, tout le monde peut publier et utiliser l'oeuvre sans payer de droits d'auteur aux ayants-droits. Mais le journal intime de la jeune juive allemande déportée et morte en 1945 va bénéficier d'une dérogation.
Pourquoi 2030 ou 2050 ? "Le Fonds Anne Frank de Bâle a ainsi rappelé dans un communiqué (transmis à Livres Hebdo), que l'ouvrage bénéficie du régime particulier des œuvres posthumes. Ce qui protège donc le livre", explique Le Figaro. Le journal d'Anne-Franck a été publié en différentes versions. Celles qui respectent intégralement la forme voulue par l'adolescente juive et qui sont encore en circulation aujourd'hui n'ont été publiées qu'en 1980, soit 35 après sa mort, selon les ayants-droits. A ce titre, elles peuvent être protégées pendant 50 ans après leur date de publication, soit jusqu'en 2030.
En outre, plusieurs autres versions ont été retravaillées notamment par Otto Frank, le père d'Anne Frank. Or, ce dernier est mort en 1980. Si l'on estime que l'oeuvre est la sienne, cela nous emmène à une entrée dans le domaine public à 2050.