Le tribunal d'Amsterdam a estimé que les textes originaux du Journal d'Anne Frank pouvaient être copiés à des fins de recherches scientifiques par la Maison Anne Frank et l'Académie néerlandaise des sciences.
Un texte traduit dans 70 langues. Le jugement ne porte néanmoins pas sur la durée du droit d'auteur, la fondation d'Amsterdam et le Fonds Anne Frank, basé à Bâle, en Suisse, s'étant mis d'accord sur le droit applicable aux Pays-Bas. Le Journal d'Anne Frank, écrit par l'adolescente juive de 13 ans entre juin 1942 et août 1944 pendant qu'elle se cachait avec sa famille à Amsterdam, a été publié pour la première fois en néerlandais par son père en 1947, et traduit dans plus de 70 langues.
L'oeuvre pas dans le domaine public. Légalement, la législation prévoit qu'une oeuvre tombe dans le domaine public le 1er janvier suivant les soixante-dix ans de la mort de son auteur "ou du dernier auteur survivant". Le Fonds, fondé par Otto Frank en 1963, estime que le texte est une "oeuvre posthume", publiée longtemps après la mort de la jeune fille en 1945 au camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne). "Le Fonds et la fondation se sont mis d'accord avant le jugement", a expliqué l'un des membres du conseil d'administration, Yves Kugelmann : "Certaines parties du texte ont été publiées aux Pays-Bas pour la première fois en 1986, elles sont donc protégées jusqu'au 1er janvier 2037, soit 50 ans après la publication initiale, comme le prévoit la législation néerlandaise".
Le Fonds Anne Frank est le propriétaire des droits de ce succès planétaire. Il demandait au tribunal d'empêcher la fondation Anne Frank, qui gère notamment le musée à Amsterdam, de publier les textes dans le cadre d'une recherche scientifique.