Le pass Culture, mesure phare du gouvernement qui propose gratuitement aux jeunes des activités culturelles grâce à une application qui les géolocalise, est étendu à neuf nouveaux départements après les cinq premiers choisis à titre expérimental, a annoncé mardi le ministère de la Culture.
Depuis le démarrage de l'opération, le 1er février 2019, plus de 16.000 réservations d'offres culturelles ont déjà été réalisées grâce au pass dans cinq départements d'expérimentation (Bas-Rhin, Finistère, Guyane, Hérault, Seine-Saint-Denis). Parmi les biens et activités plébiscités par les jeunes utilisateurs : les livres, près de 6.000 commandes, les concerts et festivals de musique, plus de 2.600 réservations, la musique en ligne, plus de 1.700 réservations, et les vidéos, plus de 1.500 réservations.
Le pass Culture concerne désormais "150.000 jeunes"
"Le déploiement s'étend désormais à 150.000 jeunes", a annoncé le ministère, en précisant les nouveaux territoires concernés, "à la demande d'élus de différentes collectivités" : les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et le Morbihan, les Ardennes, le Doubs, la Nièvre, la Saône-et-Loire, le Val-de-Marne et le Vaucluse. Le processus sera le même que celui mis en place pour la première phase d'expérimentation : après inscription sur le site pass.culture.fr, vérification de leur éligibilité et activation des 500 euros dans leur pass Culture, les bénéficiaires pourront réserver un certain nombre d'activités et biens culturels référencés.
Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce pass doit permettre à terme, selon le ministre de la Culture Franck Riester, d'aider tous les jeunes à leur majorité à mettre "le pied à l'étrier pour démarrer leur chemin culturel autonome", au terme du parcours d'éducation culturelle à l'école. Sur l'application, les jeunes sont guidés via des onglets : "applaudir", "jouer", "pratiquer", "regarder", "écouter", "rencontrer". L'utilisateur, à partir d'une image, peut s'informer immédiatement de la localisation et du réel prix d'une activité, dont le montant, s'il la sélectionne, sera déduit de son crédit (500 euros au départ).
L'État compte beaucoup sur le secteur privé pour faire des offres gratuites
Des centaines d'établissements et organisations (musées, théâtres, associations, médias…) sont partie prenante. Des entreprises, notamment numériques, ont accepté, à l'issue d'une négociation avec l'État, de fournir gratuitement leurs offres. Le financement du dispositif repose beaucoup sur la participation des entreprises. L'État compte sur le secteur privé pour accepter de faire des offres gratuites. Pour la mise en route, une enveloppe de 39 millions d'euros a été prévue dans la loi de finances 2019.