Il est né il y a dix ans dans la polémique, mais le musée du Quai Branly a su trouver sa place dans le paysage parisien, fort d'un indéniable succès public. Retour sur un succès en dix chiffres.
Il est né il y a dix ans dans la polémique, mais le musée du Quai Branly a su trouver sa place dans le paysage parisien, fort d'un indéniable succès public et d'un généreux engagement financier de l'Etat. L'établissement vient d'être rebaptisé "Quai Branly - Jacques Chirac", une appellation justifiée tant a été grande l'implication de l'ex-président dans la création de ce musée des arts d'Afrique, d'Océanie et des Amériques. europe 1 vous résume son succès en 10 chiffres clés.
1,3 million. C'est le nombre de visiteurs en 2015. Le musée en a accueilli près de 14 millions depuis son ouverture. En dix ans, le Quai Branly s'est hissé dans le club des grands musées parisiens. Son public est jeune, fidèle, habitué des lieux culturels et très majoritairement français : seuls 17% d'étrangers fréquentent le Quai Branly. Quelque 42% des visiteurs ont moins de 30 ans, 70% consomment beaucoup de culture, près de 50% viennent deux fois par an.
702.138 visiteurs. C'est le nombre de visiteurs qu'a attiré l'exposition "Tatoueurs, Tatoués" (2014-2015) en 18 mois (1.531 visiteurs par jour), un record depuis l'ouverture.
107 mètres : C'est la longueur de la "Rivière", une superstructure en cuir qui dessert les différentes zones géographiques évoquées par le musée. La présentation des collections rompt avec la conception traditionnelle des salles successives aux murs blancs.
300.000. C'est le nombre d’œuvres que compte le musée. Il est également doté de 700.000 photographies, 350.000 documents, 10.000 instruments de musique.
54 millions. C'est le budget annuel du musée. Le Quai Branly est encore loin du Louvre (près de 200 millions d'euros) ou du Centre Pompidou (quelque 120 millions). Mais il est un des musées les plus subventionnés par l'Etat, avec 42 millions fournis par ses ministères de tutelle (Culture et Education). Les actions de mécénat lui apportent 1,5 million d'euros.
17.500 m2. C'est la superficie du jardin du musée. C'est un des must du Quai Branly : le jardin représente 75% de la surface totale de 27.700 m2. Dessiné par le paysagiste Gilles Clément sur un mode luxuriant, il abrite 150 espèces différentes (chênes, érables, fougères, magnolias...), mais aussi des colverts, des poules d'eau et des hérons, entre autres Autre signe distinctif, le mur végétal qui recouvre la façade du bâtiment longeant la Seine. Conçu par le spécialiste Patrick Blanc, il regroupe 15.000 plantes.
500. C'est le nombre de pièces acquises en 2015 par le musée.
20 à 30 mètres. C'est la profondeur de la paroi qui assure l'étanchéité des oeuvres en cas de crue de la Seine. Le Quai Branly est particulièrement bien armé contre les crues de la Seine, toute proche, les risques d'inondation ayant été pris en compte dès sa conception. Il n'a d'ailleurs pas eu besoin de prendre de mesures particulières lors de la grande crue du début juin, contrairement au Louvre et à Orsay.
106.000. C'est le nombre de pièces qui fournit le département Amériques du musée. Viennent ensuite l'Afrique (92.000), suivies par l'Asie (57.000), l'Océanie (33.000) et l'Afrique du Nord-Moyen-Orient (20.000).
Trente heures. C'est le nombre d'heures pendant lequel le musée sera ouvert non-stop. Pour son dixième anniversaire, le Quai Branly s'offre un week-end de festivités les 25 et 26 juin. Yoga sur le toit du musée, siestes électroniques, ateliers autour du tatouage ou du tiki polynésiens, concert de la chanteuse marocaine Oum... et une installation de Renaud Auguste-Dormeuil : "mille bougies reproduisant le ciel étoilé tel qu'il sera dans trente ans".