Patrick Jeffroy est le chef étoilé d'un restaurant à son nom à Carantec, dans le Finistère en Bretagne, face à la baie de Morlaix. Il dit que la mer est son jardin et aussi qu'il a obtenu son CAP cuisine à 5 ans, quand sa grand-mère l'autorisait à nourrir les poules. Très attaché à son territoire, il est aussi l'un des premiers chefs à s'être intéressé aux saveurs asiatiques. Le chef Patrick Jeffroy a livré sa palette de goûts dans l'émission Les papilles font de la résistance.
>> Quelle est votre madeleine, le petit plat de votre enfance qui vous fait du bien ?
La bouillie d'avoine : de la farine d'avoine cuite longuement, deux ou trois heures, avec de l'eau, du lait légèrement salé. Ça gonfle, on laisse refroidir. Quand on poêle avec du beurre demi-sel, ça a un côté un peu fumé.
>> Votre déclic cuisine ?
C'est un tout : de l'école à la cantine municipale, on passait devant une multitude de boutiques : boulangerie, charcuterie, épicerie fine... Tout ça me captivait.
>> Un ustensile fétiche dans la cuisine ?
Je n'en ai pas absolument besoin mais il ne m'a jamais quitté, c'est mon couteau d'apprenti qui a 50 ans et qui est toujours dans mon tiroir.
>> L'ingrédient qui ne vous inspire pas ?
Le poivron n'est pas quelque chose qui m'excite beaucoup.
>> Une herbe préférée ?
La coriandre thaïe (pas la frisée), la citronnelle, le wasabi frais, la racine elle-même qui se marie avec la Saint-Jacques. Je suis ouvert à tous les produits. Le galanga aussi, plus floral que le gingembre et qui va très bien avec des bouillons, mon lait de coco sauce curry, par exemple.
>> Une épice favorite ?
La cardamome, la coriandre sèche qu'il faut écraser et poêler, le cumin aussi.
>> Une habitude alimentaire pas très avouable ?
J'aime le gras.