Décrit comme le "chef paysan", Patrick Duler dirige le Domaine de Saint-Géry à Lascabanes dans le Lot et passe autant de temps sur son tracteur qu'à ses fourneaux. Invité dans l'émission Les papilles font de la résistance, il s'est prêté au jeu du questionnaire culino-proustien.
>> Quelle est votre madeleine, le petit plat de l'enfance qui vous fait du bien ?
Une soupe minute qui s'appelle le tourin gascon. Vous mettez un peu de graisse de cochon au fond d'une poêle en fer. Vous émincez quelques oignons, vous prenez deux-trois têtes d'ail (à ne surtout pas hacher, mais à éclater) que vous jetez dans la poêle. Vous faîtes un peu griller. Vous mettez de l'eau, vous faîtes cuire et à la fin, vous jetez deux œufs dedans et vous fouettez. Vous avez mis un peu de pain dans une assiette et vous versez. À la fin, ajoutez une pointe de vinaigre de vin rouge et dégustez.
>> Un ustensile fétiche dans la cuisine ?
La cheminée car la cuisson au bois n'est comparable à aucune autre.
>> L'ingrédient qui ne vous inspire pas ?
Le sucre.
>> Quelles saveurs d'ailleurs vous inspirent ?
Énormément. J'ai découvert il y a quelques années les poivres, c'est un voyage.
>> Une épice préférée ?
J'ai une affection particulière pour le piment d'Espelette. C'es très aromatique, assez doux.
>> Avez-vous des habitudes alimentaires inavouables ?
J'ai un pêché : je vis pour manger.
>> Si vous n'aviez pas été chef, qu'auriez-vous aimé faire ?
Je suis cuisinier, je ne suis pas chef. On a une vie formidable. Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ?