34 auteurs marocains dont douze femmes. Pour la première fois en 34 édition, le salon du Livre à Paris met à l'honneur un pays africain, le Maroc. "Nous allons étonner le public parisien en montrant la richesse de la production marocaine en langue française", a promis Abdelkader Retnani, le président de l'Union des éditeurs marocains. Le salon ouvre vendredi, Porte de Versailles à Paris, et se tient jusqu'à dimanche.
Leïla Slimani, lauréate 2016 du Goncourt, présente. Parmi les écrivains, certains sont bien connus en France. Il y aura ainsi Tahar Ben Jelloun, membre de l'académie Goncourt et lui-même lauréat du plus prestigieux des prix littéraires du monde francophone en 1987, et la dernière lauréate du Goncourt, Leïla Slimani.
Au-delà du Maroc, c'est toute l'Afrique qui est distinguée cette année. Un pavillon des Lettres africaines, le premier du genre, permettra au public de rencontrer des auteurs de douze pays d'Afrique francophone, en particulier de Côte d'Ivoire, mais aussi le prix Nobel de littérature, le Nigerian Wolé Soyinka. "L'Afrique possède une grande richesse littéraire, avec des auteurs de renom et de jeunes plumes prometteuses, mais qui est très méconnue", soutient Aminata Diop Johnson, directrice du pavillon des Lettres africaines.
Plus de 3.000 écrivains en dédicace. Mais le salon demeure surtout pour le public (environ 155.000 visiteurs l'an dernier) une occasion unique de rencontrer ses auteurs favoris. Plus de 3.000 d'entre eux seront en dédicace. Parmi eux, Françoise Bourdin, Christian Signol, Bernard Minier ou encore Pierre Bordage, autant d'auteurs qui sont très peu médiatisés alors qu'ils affolent pourtant les chiffres de vente. François Bourdin a par exemple vendu 680.000 livres en 2016, c'est plus que Stephen King ou encore Mary Higgins Clark.
Année électorale oblige, plusieurs candidats à la présidentielle ont également prévu de faire le déplacement Porte de Versailles.