Dernier film projeté sur les 19 que compte la sélection, Macbeth, ambitieuse adaptation de l'Australien Justin Kurzel, a clos samedi la compétition de Cannes. Marion Cotillard y donne la réplique à l'excellent Michael Fassbender. A la veille de la clôture du festival de Cannes et de l'attribution de la très convoitée Palme d'Or, Bruno Cras, spécialiste cinéma à Europe 1, nous livre sa critique.
Le réalisateur australien Justin Kurzel a choisi de respecter "à la lettre" la langue de Shakespeare, explique Bruno Cras, rappelant que Macbeth, l'une des plus belles pièces du dramaturge anglais, contient "les répliques les plus célèbres de la littérature mondiale". Les festivaliers ont donc eu droit "au meilleur dialoguiste du festival et de ce côté-là, le film est un régal", assure notre spécialiste.
Pour ne rien gâcher, les images sont tout simplement "superbes". "L'Ecosse, ses lacs, ses montagnes, son brouillard, ses aubes et ses crépuscules rougeoyants abritent une fresque sur la guerre, l'ambition et le pouvoir", décrit-il encore.
Seule réserve ? Un seul bémol à Macbeth, qui allie "splendeur visuelle et souffle lyrique". La langue de Shakespeare est "tellement poétique" et riche en métaphores que "ces vers peuvent mettre le spectateur d'aujourd'hui un peu à distance", regrette Bruno Cras.
#Macbeth#critweet Une splendeur visuelle, du souffle lyrique, Shakespeare meilleur dialoguiste du Festival, Cotillard et Fassbender au top!
— Bruno Cras (@brunocras) May 23, 2015
Reste que le film est une "très belle version de Macbeth" qui parle "de l'amour, de la guerre, du pouvoir et de la vie". Et pour donner à Shakespeare le dernier mot, Macbeth ressemble à "un conte plein de bruit et de fureur raconté par un fou et qui ne signifie rien."