Le réalisateur américain revient dans les salles dès le 8 février avec un film qui interroge la foi : Silence. Invité exceptionnel d'Europe 1 vendredi, Martin Scorsese en a profité pour évoquer Donald Trump et surtout son ami Robert de Niro.
Inquiété par l'avenir de "la liberté d'expression". L'acteur de Taxi Driver avait étonné en se permettant une sortie au sujet du nouveau président des Etats-Unis, disant qu'il lui mettrait bien son "poing dans la figure". Une déclaration à laquelle a réagi le cinéaste : "C’est l’Amérique ! On peut le dire, même le répéter", s'amuse-t-il, avant de redevenir plus sérieux. Ce qui l’inquiète avec la nouvelle présidence est ce qui va advenir "de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Moi-même, j’ai été confronté à des problèmes de liberté d’expression", dit-il en faisant référence à La dernière tentation du Christ mais aussi à Taxi Driver. "J’ai ressenti qu’il y avait une réaction contre le film mais l’Académie lui a donné le titre de meilleur film de l’année, ça m’a étonné. C’était un travail tellement personnel que je ne m’attendais pas à ce qu’il soit bien reçu", raconte le cinéaste.
Tournage dès cette année. Difficile pour Martin Scorsese d'élire en revanche un film parmi sa filmographie. "Ils sont tous très différents des uns des autres, correspondent à un univers différent." Il en cite néanmoins un dans lequel il a eu l’impression de s’être davantage exprimé. "C’est Mean Streets. C’est un film qui nous parle également de la grâce, de la pénitence, de la responsabilité". Le film sorti en 1973 est l'un des premiers du cinéaste. Il s'agit aussi de sa première collaboration avec de Niro. "Il y en aura une autre, assure le réalisateur. Nous espérons tourner dès cette année un film qui s’appellera L’Irlandais."