Max Gallo a révélé jeudi être atteint de la maladie de Parkinson, une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. L'écrivain et académicien de 83 ans, notamment connu pour ses biographies de Charles de Gaulle et de Napoléon, a aussi donné des détails sur la difficulté de vivre avec ce mal. "Je suis en effet malade, c'est difficile", a-t-il confié sur RTL avant d'ajouter : "La maladie change totalement le rapport de l'écrivain avec lui-même, avec les autres écrivains et avec le monde tel qu'il est".
"La sensation de liberté qui s'efface." Décrivant les conséquences de la maladie de Parkinson sur sa condition physique mais également morale, l'écrivain a évoqué "la sensation de liberté qui s'efface". La vie quotidienne est elle-aussi très affectée. "On est obligé d'être assis d'une certaine façon, de se lever en faisant attention de ne pas se prendre le pied dans un tapis... petit malaise", a ainsi commenté Max Gallo.
Evoquant ses peurs avec pudeur, Max Gallo a dit envisager avec crainte le fait de "se retirer totalement dans tous les sens du mot". Avec une pointe d'amertume, il a aussi évoqué la surprise de la "non immortalité", qu'il a estimé "difficile à rejeter". L'écrivain, malgré "ses doutes", a estimé que la foi est "une aide" non négligeable dans ce moment délicat.
L'historien Max Gallo avait aussi publié son autobiographie, L'oubli est la ruse du diable.
"La liberté d'en finir". L'écrivain a aussi abordé la question de la fin de vie sans détour. "Nous avons toujours la liberté d'en finir avec nous-mêmes", a-t-il souligné en reconnaissant que ce point de vue était "contesté, contestable et discutable". Sans expliciter, l'écrivain a tenu à aborder le sujet comme une alternative à la souffrance, qui lui pose néanmoins question.
Max Gallo a rappelé qu'il venait de sortir deux livres, dont un nouveau roman historique, Dieu le veut. L'écrivain a dit espérer en sortir un autre ouvrage d'ici la fin de l'année.