Le film tchèque Moi Olga, inspiré de la vie d'une femme qui a écrasé délibérément des piétons au volant de son camion dans les années 1970, sera maintenu en salles malgré "les similitudes" avec le drame survenu à Nice, a indiqué lundi le distributeur du film.
Aucune déprogrammation. "Olga Hepnarová est tristement célèbre en République Tchèque. Les réalisateurs Tomás Weinreb et Petr Kazda se sont émus devant les similitudes de l'attentat commis par Olga Hepnarová et le drame survenu à Nice", a indiqué Arizona Films Distribution dans un communiqué. "Si le rapprochement est effectivement troublant, nous n'avons pas demandé aux salles de retirer Moi, Olga de leurs écrans et n'avons constaté à ce jour aucune déprogrammation liée à l'attentat de Nice", a-t-il ajouté.
"Un contexte historique qui ne peut échapper aux spectateurs". Pour le distributeur, "Moi, Olga est une proposition filmique exigeante qui suit le parcours d'une personnalité asociale et perturbée dans la Tchécoslovaquie des années 70". "L'oeuvre s'inscrit dans un contexte historique particulier qui ne peut échapper aux spectateurs. Nous ne souhaitons pas entretenir une polémique qui nous semble déplacée", a-t-il ajouté, tout en soulignant que les réalisateurs et l'équipe d'Arizona Distribution "s'associent à la douleur des victimes et de leurs proches". Le film en noir et blanc Moi, Olga s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé en Tchécoslovaquie en 1973, l'histoire d'une jeune femme de 22 ans qui a dirigé volontairement son camion sur des piétons, tuant huit personnes. Elle a été la dernière personne à avoir été exécutée dans son pays.
Présenté pour la première fois à la dernière Berlinale, dans une section parallèle du festival, Moi, Olga est sorti dans treize salles en France le 6 juillet, dont le cinéma Mercury de Nice. Celui-ci "a fermé ses portes au lendemain du drame du 14 juillet, par décision administrative en signe de recueillement, sans aucun lien avec la programmation du film", précise Arizona Films.
Studiocanal demande la déprogrammation de "Bastille Day". A la suite de l'attentat de Nice, le distributeur Studiocanal a annoncé dimanche avoir demandé aux salles la déprogrammation d'un autre film, le thriller Bastille Day, sur l'histoire d'une jeune Française préparant un attentat à la veille du 14-Juillet.