Il était le plus américain des chanteurs français. Mardi, les médias anglo-saxons rendent hommage à Johnny Hallyday, emporté par un cancer dans la nuit. "Johnny Hallyday, la plus grande star du rock en France pendant plus d'un demi-siècle (…) est mort", écrit le New York Times.
Johnny Hallyday, the French answer to Elvis Presley, who enthralled audiences with his Gallic interpretations of American rock ’n’ roll and his turbulent offstage life, has died at 74 https://t.co/5UJx1O9kDW
— New York Times Music (@nytimesmusic) 6 décembre 2017
Le magazine Variety, les chaînes de télévision NBC ou CNN ou encore le Washington Post saluent la carrière de "l'icône", du "French Elvis". Une comparaison qui aurait forcément fait rougir Johnny Hallyday, grand fan du King, et qui avait adapté en français plusieurs de ses tubes. Pour Variety, Johnny Hallyday a été le "premier chanteur à avoir popularisé le rock'n'roll en France".
Amoureux de la culture américaine, bien que très peu connu outre-Atlantique, Johnny Hallyday avait enregistré des albums à Nashville et à Memphis. Il a souvent fait des allers-retours aux États-Unis pour d'autres enregistrements à New York et Los Angeles, mais aussi pour se produire sur scène. Il avait fini par s'installer définitivement à Los Angeles, dans une maison du quartier huppé de Pacific palisades.
Ecoutez l'hystérie des fans de Johnny Hallyday à son retour des États-Unis en 1962 :
La presse européenne salue la mémoire de l'artiste
Le quotidien espagnol El Pais affiche également la photo du "Elvis francés" en Une de son édition électronique. Le journal allemand Die Süddeutsche Zeitung évoque aussi "l'Elvis Presley de la Grande nation", le surnom communément donné à la France outre-Rhin, qui "pendant des décennies, a rempli les stades en France et vendu plus de 100 millions de disques". Pour la BBC : "la plus grande star du rock français est mort d'un cancer."
"Johnny, requiem pour un feu", écrit le quotidien suisse Le Temps. "Le chanteur français Johnny Hallyday est mort", rapporte plus sobrement sur son site La Tribune de Genève. Le journal belge Le Soir évoque également le décès du chanteur, dont le père, qui l'a abandonné à la naissance, était belge : "Son nom était Johnny". Le Corriere della sera italien salue "l'icône de la musique française" qui a "introduit le rock à Paris".