En jouant un titre sur deux platines différentes lors d’une soirée avec ses voisins, le futur DJ Kool Herc ignorait qu’il venait d’inventer le hip-hop, produit avec le "sound system", c'est-à-dire le matériel du pauvre. C'était il y a tout juste 50 ans. Cette culture très influente a démarré au bas de l'échelle, dans les quartiers noirs de New York, et s'affirme aujourd'hui comme le genre musical le plus influent.
"C'est une façon de faire de la musique, sans forcément avoir une connaissance du solfège", explique Olivier Cachin, journaliste et spécialiste du rap, au micro d'Europe 1.
"Rapper's Delight", l'incontournable du hip-hop
Quelques années après l'invention de ce genre musical, un instrumental disco résonne à la radio, sauf qu'il est musclé par un parlé cadencé de 15 minutes : The Sugar Hill Gang offre à la planète le premier rap.
"Comme toujours aux États-Unis, c'est le succès commercial qui va légitimer le mouvement et les artistes qui en sont issus", poursuit Olivier Cachin, "et en l'occurrence, le premier tube mondial qui a fait connaître le rap dans le monde entier, c'est 'Rapper's Delight' en 1979, le morceau de The Sugar Hill Gang."
Arrivée en France dans les années 1980
Le mouvement hip-hop débarque en France dès les années 1980, avec par exemple Akhénaton du groupe IAM, Dynasty ou encore le rappeur Rockin' Squat d'Assassin, pour devenir le genre le plus fructueux avec ses représentants MC Solaar, Orelsan, Maître Gims (aujourd'hui Gims ndlr). C'est aussi le genre musical qui s'exporte le mieux à l'étranger.