Un homme de lettres qui a su manier les mots pour tous les usages. Jean-Loup Dabadie est décédé dimanche à Paris à 81 ans, a annoncé son agent Bertrand de Labbey. Littérature, cinéma, chanson, humour... Il avait réussi à imposer son style dans des domaines très variés. Il y a quelques années, il confiait au micro d'Europe 1 que "le plus dur, ce n'est pas d'écrire, c'est de se relire". Parlait-il de son premier roman publié dès 19 ans, ou de sa première pièce de théâtre, La famille écarlate, achevée en 1967 ? Nul ne le sait.
Parolier de Dalida, Barbara, Polnareff...
Pourtant, réussir à ce que les mots aient un sens et soient à leur juste place, celui qui occupait depuis 10 ans le fauteuil numéro 19 de l'Académie française savait parfaitement le faire. Véritable touche-à-tout, il les a offerts à la musique en écrivant pour Barbara, Dalida ou encore Jacques Dutronc. Il est également derrière On ira tous au paradis et Lettre à France de Michel Polnareff, La Jalousie de Juliette Gréco et Ma préférence de Julien Clerc.
Un homme aux mille talents
Si on lui doit également des sketches, écrits notamment pour Guy Bedos, Jean-Loup Dabadie savait aussi manier les mots sur grand écran, en scénarisant avec son ami Michel Piccoli Des choses de la vie de Claude Sautet, en 1970. Sans oublier qu'il a signé La chanson d'Hélène, sublimée par Romy Schneider et Michel Piccoli...